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Burkina Faso : une leçon africaine

Par admin | on février 1, 2016 | 0 Comment
ACTUALITE BURKINA FASO

A l’heure où le Burkina est victime à son tour d’AQMI, il est nécessaire de faire un retour sur l’évolution politique du pays depuis un an et demi.

Un peuple qui dit non aux manipulations du pouvoir et une transition réussie :

 Rappelons-nous l’espoir qu’a pu susciter en Afrique fin octobre 2014 la révolte du peuple burkinabé lorsqu’il s’est soulevé contre Compaoré qui voulait comme tant d’autres de ses semblables modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Nous avons soutenu la dynamique de la société civile à travers des mouvements comme le Balai citoyen et dénoncé la répression qui a fait une trentaine de morts. Nous avons été impressionnés par la capacité de l’ensemble des acteurs politiques et des corps sociaux à définir par la discussion une Charte de la Transition et les instances de la transition, instances qui ont ensuite montré leur solidité sur toute la période.

Un peuple vigilant :

 Nous nous sommes ensuite réjoui de la façon dont le peuple burkinabé a déjoué le coup d’Etat du 17 septembre 2015 opéré par Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’état-major et ami du dictateur en fuite Blaise Compaoré mais aussi chef du commando qui a assassiné le président Thomas Sankara, en organisant la résistance dans tous les quartiers de Ouagadougou  et faisant pression sur l’armée dans les régions pour qu’elle s’oppose au coup d’Etat. Nous avons salué la décision alors prise par le conseil des ministres de dissoudre ce Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) criminel, mettant ainsi fin au coup d’Etat.

Ainsi donc le peuple burkinabé a eu raison, par sa détermination et sa dignité, de tous les obstacles y compris ceux posés par la CEDEAO dont Ouattara et Boni Yayi se sont fait les porte-paroles indignes pour tenter d’imposer les vues de l’Occident capitaliste en  voulant faire signer un accord de sortie du putsch qui reprenait des revendications de putschistes, en particulier l’impunité pour Diendéré et un retour sur le code électoral qui empêchait les personnalités les plus impliquées dans la campagne pour le maintien de l’article 37 (de la Constitution du 11 avril 2000, qui stipule que « le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret » et qu’il est « rééligible une fois »), de se présenter. Le paysage politique a été réorganisé et surtout redistribué les pouvoirs redistribués entre partis politiques et société civile. Des personnalités nouvelles ont émergé, dont le charisme et la légitimité sont devenus incontournables.

Un gouvernement français jouant contre le peuple burkinabé :

 Faut il rappeler que les Solfériniens, Royal, Guigou, Loncle ont de façon éhontée soutenu Compaoré pendant toute sa carrière et même, pour le dernier cité, après qu’il ait été chassé par le peuple. Faut il aussi citer  Bartolone qui refuse une enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara en invoquant des arguments tout à fait fallacieux. Faut il enfin et surtout dénoncer Le Drian qui fait exfiltrer Blaise Compaoré par l’armée française, empêchant ainsi son pays  de le juger pour tous ses crimes de sang et de pouvoir récupérer sa fortune injustement acquise, au détriment de son peuple qui en a pourtant cruellement besoin pour ses hôpitaux, ses écoles, ses universités et son développement. Citons enfin l’ex-ambassadeur de France, ex-militaire Emmanuel Beth, qui regrette ouvertement le RSP et Diendéré seuls capables selon lui de récupérer les renseignements qui auraient permis d’éviter l’attentat de Ouagadougou, certainement grâce à leurs contacts avec les djihadistes !

Une élection présidentielle non contestée mais dont le résultat déçoit :

Nombreux étaient les électeurs et les militants de la société civile à surveiller le dépouillement du scrutin du 29 novembre 2015. Le Commission électorale nationale publiait très régulièrement les résultats au fur et à mesure qu’ils étaient vérifiés, relayés par plusieurs sites internet et les radios. Les observateurs de l’Union Européenne ont salué le bon déroulement de la présidentielle et des législatives, dans un climat de calme et de sérénité, mais relevé le vide juridique du code électoral en ce qui concerne la limitation des dépenses et la transparence dans la provenance des fonds utilisés.

Roch Marc Christian Kaboré, candidat du MPP (Mouvement du Peuple pour le progrès et copie conforme en termes de fonctionnement et de réseau du CDP de Compaoré)  a été élu Président du Faso dès le premier tour  avec 53,49% des suffrages. Certes le score du gagnant atteint seulement 18,4%, si l’on rapporte son nombre de voix à la population en âge de voter. Une population pauvre, préoccupée par la recherche quotidienne des moyens de subsistance, pense que ces élections ne les concerne pas ou surtout que quelque soient les résultats, cela n’améliorera pas sa situation. Et en effet Marc Roch Christian Kaboré n’est pas vraiment le symbole du renouveau politique pour avoir participé à maints gouvernements Compaoré y compris comme premier ministre. Sa proximité avec les réseaux françafricains et l’Internationale Socialiste en font un protégé de Hollande. Il s’est octroyé le ministère de la défense dans la bonne tradition de Compaoré et favorisé  l’élection de Salif Diallo, ex bras droit de Compaoré au perchoir de l’Assemblée Nationale. L’ordre ancien perdure alors qu’il s’agirait dorénavant, au-delà de la réponse sécuritaire, de s’attaquer aux causes profondes d’un mal-développement chronique.

Le peuple burkinabé nous a donné à tous des leçons de ce qu’un peuple peut obtenir lorsqu’il se lève contre une dictature mais aussi des limites intrinsèques de la révolte lorsqu’elle se limite à réclamer une alternance et  n’est pas suffisamment portée par une idéologie politique progressiste structurée et organisée. Il faut décidément que la révolution burkinabé fasse tout pour éradiquer du pays les institutions et les hommes qui rappellent l’ancien régime qui a vécu grâce à la volonté de puissance et la violence d’un clan, tout en étant au centre de multiples tentatives de déstabilisation régionale et de toutes sortes de trafics.

Le Parti de gauche exprime sa compassion pour les victimes des attaques djihadistes contre les hôtels et restaurants de Ouagadougou.

Le Parti de gauche condamne les interventions répétées de la France dans les affaires intérieures du Burkina Faso et réaffirme son opposition aux Accords de partenariat économique que l’Europe cherche à imposer alors que ces APE ne feront qu’aggraver la déstabilisation économique et sociale des pays du Sahel et en conséquence renforcer le terrorisme djihadiste.

Le Parti de gauche soutient les forces qui, en Afrique, essaient de construire une alternative aux défis de la mondialisation capitaliste en luttant pour la souveraineté des peuples africains sans ingérence extérieure.

Pierre Boutry

Responsable de la Commission Afrique du Parti de gauche

 

 

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