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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo aura-t-il un destin à la «Nelson Mandela» ?

Par Pierre | on mai 2, 2021 | 0 Comment
ACTUALITE COTE d'IVOIRE

Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

Définitivement acquitté par la Cour Pénale internationale le 31 mars 2021, après huit années de détention, Laurent Gbagbo est enfin libre de rentrer dans son pays. Toutefois, malgré cette longue absence et le poids de l’âge, l’ancien président ivoirien n’a jamais cessé d’être le vrai  homme politique aux yeux de ses partisans.

En 2015, alors qu’il est détenu à la Haye, ses partisans s’étaient retrouvés à Mama, son village natal, pour une cérémonie d’investiture de leur champion à la tête du parti (le FPI), pourtant présidé légalement par Pascal Affi N’Guessan. Ensuite, le 4 juillet 2018, il est reconduit à la tête du parti, lors d’un congrès ordinaire organisé en son absence, par la tendance GOR, à Moossou, village qui a vu naitre Simone Gbagbo. De plus, à la veille du scrutin présidentiel d’octobre 2020, alors que Laurent Gbagbo est radié de la liste électorale et condamné à 20 ans de prison à Abidjan, ses partisans vont malgré tout déposer une candidature à son nom. Elle fut finalement rejetée par le Conseil constitutionnel.

Formellement opposé au « renouvellement générationnel immédiat » au sein de sa famille politique, et n’ayant favorisé l’ascension d’aucune personnalité au sein de la Gauche ivoirienne durant sa longue absence en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo lors de sa première apparition publique sur les ondes d’une chaine de télévision française, citera même le général De Gaulle en exemple. Cet ancien président de la République française était revenu au pouvoir d’Etat en 1958, par la force du destin.

Aujourd’hui libre de tout mouvement, les partisans de Laurent Gbagbo rêvent d’un destin « à la Nelson Mandela », l’homme d’Etat sud-africain revenu en homme providentiel, après avoir été condamné en 1964 à la prison à vie. Il accédait, par la suite à la présidence de l’Afrique du Sud, dans une perspective de réconciliation nationale.

Quid du contexte international ?

 La sortie de prison de Nelson Mandela en 1990, après 27 années de prison, suivie de son accession à la présidence de l’Afrique du Sud en 1994, s’est fait dans un contexte international favorable, marqué par la chute du mur de Berlin et la fin de la Guerre froide. En effet, l’Afrique du Sud qui était l’un des principaux alliés de Washington sur le continent africain pendant la Guerre froide, devenait désormais gênante pour les défenseurs du monde libre, suite à l’effondrement du bloc soviétique. Ainsi, sous la pression de Washington, le régime ségrégationniste de « l’apartheid » n’avait d’autre choix que de négocier avec le Congrès national africain (ANC) et notamment avec son dirigeant Nelson Mandela, leader de la majorité noire. Mais l’année 1990 était aussi celle de Laurent Gbagbo.

 

En effet, le même contexte international de l’époque a aussi favorisé la lutte entamée par Laurent Gbagbo, pour le retour du multipartisme en Côte d’Ivoire en mai 1990.  Dans ce pays francophone, l’influence de l’ancienne puissance coloniale dans la vie politique et économique reste considérable. Le président Alassane Ouattara était jusqu’ici le meilleur allié du président français Emmanuel Macron en Afrique de l’Ouest. Ce qui n’est désormais plus le cas. En effet, Ouattara perd de plus en plus sa renommée sur le plan international. D’abord, parce que la création de l’ECO, la nouvelle monnaie ouest-africaine prévue par les présidents français et ivoirien, n’a pas avancé. Ensuite, la réélection du président ivoirien le 31 octobre 2020, pour un troisième mandat reste toujours controversée. Ce qui avait suscité des violences lors d’un scrutin boycotté par une opposition qui a appelé à la « désobéissance civile ».

Paris plaide désormais, comme l’ensemble des diplomates africains et occidentaux, pour l’ouverture du jeu politique et « des gestes d’apaisement » à l’égard de l’opposition ivoirienne, dont de nombreuses personnalités sont emprisonnées ou en exilées. Mais une chose est certaine, les grandes victoires de Laurent Gbagbo (retour du multipartisme, accession au pouvoir d’Etat en 2000) se sont réalisées au moment où la France a basculé à Gauche, et l’élection présidentielle française de mai 2022 reste un enjeu considérable.

Des signes d’apaisement avant le retour de Laurent Gbagbo

 Comme à l’époque de Nelson Mandela en Afrique du sud, le retour de Laurent Gbagbo semble se faire dans un environnement politique désormais apaisé, sous la pression française et internationale, bien appliqué en interne par le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié.

En Afrique du Sud, les négociations ont commencé dès 1987 sous le président Pieter Botha et ont été menées à leur terme par Frederik de Klerk.  Ce dernier a contribué à apaiser les tensions entre la majorité noire et la minorité blanche, avant l’arrivée de Nelson Mandela. Parmi les mesures, on note notamment « la levée sans condition de l’interdiction qui pesait sur l’ANC et 30 autres partis politiques, la suspension de la peine capitale, l’annulation de l’état d’urgence, l’autorisation des syndicats à mener librement leurs activités, enfin la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et les restrictions imposées aux exilés politiques sud-africains, et la fin de l’apartheid en 1991.

Cette décrispation politique semble être bien visible en Côte d’Ivoire, après la libération totale du président Laurent Gbagbo et Blé Goudé le 31 mars 2021. L’on assiste aussi au retour progressif des exilés politiques et à la libération de plusieurs prisonniers pro-Gbagbo. Plusieurs pro-Gbagbo exilés en France, sont déjà de retour au pays. Parmi eux, Etienne N’Guessan et Felix Lago, alias Steve Beko, des responsables de l’Union des nouvelles générations (UNG), parti politique proche de Laurent Gbagbo.

Par la suite, le Front Populaire ivoirien (FPI) annonce à travers un communiqué le retour de six personnalités en exil au Ghana, pays voisin dans lequel le nombre d’exilés s’était considérablement réduit, depuis l’ordonnance d’amnistie signée le 6 août 2018, par le président Alassane Ouattara. Elles étaient particulièrement impliquées dans la crise postélectorale de 2011. Ainsi, dans la journée du vendredi 30 avril 2021, ces pro-Gbagbo sont rentrés en Côte d’Ivoire. Parmi elles, les deux anciens commissaires centraux de la Commission électorale indépendante (CEI), Damana Adia Pickass (représentant du ministère de l’Intérieur), et Tokpa Véhi (représentant du Conseil supérieur de la magistrature) qui avaient empêché la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle de 2010, devant les caméras du monde entier. Justin Koné Katinan, l’ancien ministre du Budget, que le pouvoir d’Abidjan avait tenté en vain, d’extrader vers la Côte d’Ivoire et Koudou Jeannette, la sœur cadette du président Laurent Gbagbo.

Entretemps, le régime Ouattara prévoit à la libération de plusieurs prisonniers politiques pro- Gbagbo emprisonnés depuis lors des tensions liées aux contestations du troisième mandat d’Alassane Ouattara. Ainsi, Pulchérie Gbalet, figure de la société civile, qui avait appelé en août 2020 à des manifestations contre un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été libérée après huit mois de prison à Abidjan.

Si toutefois, ces mesures d’apaisement sont perçues par les observateurs de la vie politique ivoirienne, comme un pas important vers la réconciliation nationale, la question relative à la l’activité politique de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire reste posée. En Afrique du sud, le pas le plus important vers la réconciliation nationale reposa sans doute sur l’ouverture par le président Frédérick De Klerk, de la voie aux premières élections entièrement démocratiques en Afrique du Sud depuis plus d’un siècle.

 Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, il sera hélas difficile de contraindre les trois grandes figures de « l’après Houphouët » de se retirer immédiatement de la vie politique, au profit d’une nouvelle génération. Dans ce cas de figure, la réconciliation ivoirienne deviendra une réalité, si le président Laurent Gbagbo, de retour sur la scène politique, s’active à unir et à réconcilier tous les Ivoiriens, avec le droit de briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire.  Comme ce fut le cas en Afrique du sud, avec Nelson Mandela.

 Une réconciliation nationale liée à l’avenir politique de Laurent Gbagbo.

 Les actions du gouvernement allant dans le sens de la décrispation nationale sont à encourager en Côte d’Ivoire (retour des exilés, libération des prisonniers politiques, création du ministère de la Réconciliation nationale). Elles doivent aussi aboutir à la libération de tous les prisonniers militaires de la crise post-électorale, à la formation d’un gouvernement d’union nationale et à l’aboutissement d’un consensus sur les conditions d’une élection libre et transparente.

Toutefois, ces mesures d’apaisement ne sont pas suffisantes pour résoudre le problème ivoirien qui reste assez complexe. Pour rappel, l’octroi des documents de voyage de Laurent Gbagbo, son retour en Côte d’Ivoire, ainsi que le versement de ses émoluments d’anciens chefs d’Etat relèvent de ses droits les plus fondamentaux. La question centrale porte sur la reprise des activités politiques de Laurent Gbagbo, dont la candidature est toujours compromise par une condamnation fallacieuse à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire. Au final, une loi d’amnistie devra alors être soumise devant l’Assemblée nationale (de préférence) par le président de la République Alassane Ouattara, Au nom de la réconciliation nationale.

Encore faudrait il qu’ADO en ait l’intelligence politique !

Oris Bonhoulou

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