KABILA dégage ! crie le peuple congolais en révolte

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La Garde Présidentielle congolaise se substituant à la police, a ouvert le feu lundi 19 janvier 2015 à Kinshasa, faisant au moins 13 morts, pour disperser plusieurs milliers de manifestants hostiles à la nouvelle loi électorale en cours d’examen au Parlement, voulue par Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir. Un collectif formé autour de membres des principaux partis de l’opposition avait appelé « à occuper massivement » le Parlement lundi et à manifester dans tout le pays pour faire obstacle au projet de révision de la loi électorale, adopté en catimini samedi 17 janvier 2015 en l’absence des députés de l’opposition, le jour de la commémoration de l’assassinat de Lumumba ! et qui devait être examiné lundi 19 janvier 2015 après-midi au Sénat. Les manifestations se sont poursuivies ces trois derniers jours et se sont étendues à des villes de province comme Goma et Bukavu.

En liant la tenue des prochaines élections législatives et présidentielle aux résultats du recensement général devant commencer cette année, ce texte est susceptible d’entraîner un report de ces deux scrutins censés avoir lieu fin 2016 et le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, à la tête de la RDC depuis 2001, au-delà du terme de son mandat en 2016.

Les chefs de partis d’opposition dont (Vital Kamerhe, Franck Diongo, Jean claude Muyambo) ont été un temps séquestrés par la Garde Présidentielle et les étudiants de l’Unikin (Université de Kinshasa) ont établi des barrages sur le campus. Le pouvoir a réagi par un regain de violence, faisant une quarantaine de morts et par un blocage des communications internet et Sms. Le Député et Président du Parti ECIDE Martin Fayulu a failli être tué par la Garde Présidentielle ce mercredi 21 janvier 2015 alors qu’il rendait visite aux blessés à l’hôpital Général de Kinshasa « Mama Yemo ». Christophe Ngoy, un des leaders de la société civile, a été enlevé et conduit vers une destination inconnue.

Devant cette vitalité de la révolte de la jeunesse étudiante et du peuple congolais, le Parti de gauche ne peut que manifester son soutien et son encouragement à poursuivre jusqu’au renversement du dictateur. Le Parti de gauche demande la libération de Jean-claude Muyambo toujours détenu à la prison de Kinshasa ainsi que de Christophe Ngoy et exige que la liberté de parole et d’action des partis d’opposition soit garantie. Le Parti de gauche appelle le gouvernement français à ne pas rester passif devant cette révolte et à en dénoncer fortement la répression par un régime aux abois.

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