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Le développement est il possible avec des fausses élections en Afrique le cas de la RDC (troisième partie)

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Conférence du samedi 22 juin 2019 au siège du PG

Christophe MASAMBA : L’Afrique subsaharienne face aux enjeux du développement

1° Bientôt tente cinq ans depuis mon arrivé en France, je ne peux compter le nombre de rencontres et conférences organisées dans plusieurs cadres. Sur l’Afrique, ce sont toujours les mêmes thèmes qui reviennent. « Développement, pauvreté, dictatures, violences, guerres et répression.
Des pays sous développés après les indépendances, ils sont devenus des pays en développement, aujourd’hui je ne sais pas quel qualificatif sera attribué à ces pays dans les années qui viennent.
Je crains fort que dans cinquante ans, ce soient les enfants qui naissent en maternité aujourd’hui se réunissent pour le même problème, « Développement de l’Afrique ».
Pour le développement de l’Afrique on ne peut pas dire que rien n’a été fait, mais on peut observer que ce qui a été fait l’a souvent été, sans le consentement libre des africains.
On trouve des initiatives africaines et extra-africaines
Sur les initiatives Extra-africaines,
Il est très important de rappeler qu’elles sont souvent le fait des institutions tels que le PNUD, le FMI, la Banque Mondiale:
Pour rappel :
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), fait partie des programmes et fonds de l’ONU. Pour aider les « pays en développement » en leur fournissant des conseils et en plaidant leurs causes pour l’octroi de dons.
Le Fonds monétaire international (FMI) institution qui veille à la stabilité du système monétaire international et exerce une surveillance sur les politiques de change donc les banques centrales des pays demandeurs.
La Banque mondiale, aux côtes des « pays en développement » qui a pour mission réduire la pauvreté et accroître la prospérité partagée, en fournissant des financements, des conseils et de l’assistance technique aux pouvoirs publics, et s’attache à renforcer le secteur privé dans les pays demandeurs.
Sur les initiatives africaines ont trouve
Le plan Oméga En janvier 2001, le président sénégalais Abdoulaye Wade propose au sommet France-Afrique de Yaoundé, visait à « résorber l’écart entre pays développés et pays sous-développés par des investissements massifs d’origine externe, coordonnés à l’échelle continentale, pour poser les bases du développement du continent africain ».
Le plan MAP Des présidents algérien Bouteflika, le nigérian Obasanjo et Thabo Mbeki de l’Afrique du sud, plan qui tente principalement d’incorporer l’Afrique au sein des actions mondiales.
En juillet 2001, au sommet des chefs d’État de Lusaka, les deux plans, Oméga et MAP, fusionnent sous le nom de NEPAD.
Faute de financement Extérieurs les projets du NEPAD sont morts, et pour sauver la face le NEPAD est devenu l’un de ses programmes de l’Union africaine sans objectif clair. En 2018, il change de nom est devient l’Agence de développement de l’UA.
De ces deux initiatives on a pu observer que :
• L’une extra-Africaines portait des conditions de financements qui servaient à faire revenir les fonds prêtés à un pays africain, dans les banques des emprunteurs.
• L’autre africaine qui ne pouvait être financé par personne, finalement l’Afrique n’a pas pu suivre la marche du monde.
On connait le rôle de matières premières et minerais stratégiques dans l’entretien des régimes durs et rétrogrades avec les rivalités EST -OUEST pendant la guerre froide.
On pouvait croire que la fin de la guerre froide allait changer les choses, mais à cause d’un blocage néocolonial, les pouvoirs restent contrôlés par des dirigeants adeptes de l’extraversion politique, économique, culturel et financière.
Pour toutes les questions politiques, économiques et financières, l’avis final est resté celui d’une grande puissance, qui peut défaire les régimes africains qui n’obéissent pas.
La démocratie a été un réel espoir de tous les africains, car c‘est leur vrai nature, il suffit d’observer les sociétés traditionnelle et le fonctionnement de nos familles, où ce n’est ni le plus riche ou le plus fort qui a raison, ou qui devient le chef, mais intervient toujours une délibération à la majorité.
C’est bien ça qui a fait l’équilibre social dans sociétés traditionnelles d’Afrique où les plus fragile bénéficient de la solidarité de la communauté.

Je pense que l’on ne peut pas réussir de façon durable sans suivre sa propre nature et je crois qu’en nous écartant de la vraie démocratie, nous n’avons aucune chance d’aller vers le développement dans le sens d’avoir un indice de développement humain (IDH) acceptable, indice statistique pour évaluer le taux de développement humain des pays du monde selon trois critères : le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’éducation des enfants de 17 ans et plus.
Ceci nous oblige à examiner les éléments les plus simples du système de développement qui dépendent malheureusement des dirigeants politiques qui doivent les mettre en œuvre.
On trouve ainsi : le Système Productif, les moyens de financement et la capacité des hommes.
Sur le système Productif : je parlerai des trois secteurs : le primaire, le secondaire et le tertiaire.
1° Secteur primaire agriculteur et élevage. (Production).
Travailler beaucoup, mais sans profiter complètement du travail, la production n’est consommé que moins de la moitie le reste est rapidement avarié. L’exemple ici c’est l’agriculteur qui produit du manioc des tomates, du cacao du café, des fruits etc. .

2 ° Secteur secondaire (transformation de la production)
Ici interviennent les usines avec génération des plus values et à ce niveau, on commence à parler de création d’emploi industriel, recrutement de personnel de façon intensive pour avoir une incidence sur la réduction du taux de chômage. C’est le secteur le plus efficace pour offrir des emplois aux citoyens.

3° Secteur tertiaire (Distribution de ce qui a été produit puis transformé)
Elément majeur parce qu’il permet de distribuer que l’on a transformé soit sur le plan local ou sur le marché international qui permettront de générer des devises étrangères.

Nous constatons depuis longtemps que sur ce domaine économique aussi capital, les ex – colonisateurs ont poussé ces pays à rester dans le secteur primaire, pour ne pas pouvoir capter la valeur réelle constituée par le système productif. On produit uniquement des produits premiers pour commercialiser à ceux qui sont engagé dans les deux autres secteurs (secondaire et tertiaire.

Si dans le commerce, on gagne, mais pas toujours, parfois on perd. Mais dans ce cas précis des matières premières africaines, les acheteurs gagnent toujours et les vendeurs africains perdent toujours, puisqu’on est condamné à leur vendre.

Sur les moyens de financement.
Il suffit de répondre à ces quelques questions, pour comprendre :
1° Que serait la France, les Etats-Unis, la chine si les Banques n’avaient plus de capacité de financer les crédits à l’investissement de petites et moyennes entreprises.
2° D’où proviennent les fonds détenus par les Banques pour faire du crédit.
3° Pourquoi les Etats avancés tiennent à l’épargne de la population et l’encouragement du compte Epargne par les Banques
Je pourrais allonger la liste de ces questions, pour montrer que le développement est sous notre seule responsabilité.
Tout ça pour dire que l’extrême pauvreté du peuple ne peut favoriser un développement, car au niveau le plus simple, c’est l’épargne du peuple qui est la première force motrice du financement dans une économie endogène.
En Afrique, le compte en Banque n’est pas obligatoire, conséquence l’argent intérieur ne permet pas de financement. Sur 80 million habitants moins cinq cent mille ont un compte et de tous les actifs moins 1% seulement détiennent un compte.
Dépendre des financements extérieurs ne permettra jamais un quelconque développement. La phrase du Professeur Joseph KI-ZERBO en dit long : « Dormir sur la nette des autres c’est comme si on dormait par terre ».
Sur la capacité des hommes, il s’agit de la qualité de formation
C’est la poursuite d’un système éducatif hérité des époques coloniales qui forme des élites qui se considèrent naturellement incapable de transformer les matières premières, devenant les promoteurs l’aliénation intellectuelle qui fonde toute pensé sur la volonté des puissants du monde. Avec comme conséquence, l’extraversion politique, culturelle, économique et financière.
On peut constater qu’il y a quand même un espoir, lorsqu’ avec la rencontre des autres cultures de plus en plus des jeunes africains remettent en question cette pensée, découvrant ainsi leurs vraies valeurs et capacité d’invention des solutions à leurs propres problèmes.

En Afrique le délestage est intégré par nos populations comme une normalité, or sans cette énergie, c’est la chaine de tout le système économique qui est rompue. Ce qui m’emmène à cette dernière interrogation. Sans énergie électrique pendant un jour que, quel sera le niveau de perte économique en France, en Allemagne, en Chine et aux Etats-Unis. Comme partout dans tous les pays avancés, l’Afrique a besoin de l’énergie pour tous, comme pour espérer un développement.
L’histoire nous apprend l’existence de plusieurs chemins pour prendre la direction d’un pays : les révolutions de palais, les révolutions populaires, des coups d’Etat, parfois guidés par la conscience politique.
Aujourd’hui, le développement endogène est la lutte que nous devons tous nous approprier, comme celles menées par nos parents pour les indépendances. Mais cette lutte exigent la conscience politique, sans laquelle, il est impossible de penser Développement ».

Pour terminer, je dis ici que la conscience politique est la clé et que le seul bagage technique et scolaire même excellent ne suffit pas.
La Fraude électorale, par trucage et inversion des résultats des élections est la pure traduction d’une absence de conscience politique, qui interdit à l’Afrique d’espérer le décollage du continent. Pour cette lutte pouvons tous ici dire INGETA ! INGETA !
Permettez-moi enfin de vous remercier de m’avoir suivi avec attention.

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