Logo

Navigation
  • Accueil
  • AFPA
    • A PROPOS DE AFPA
    • MANIFESTE
    • MEMBRES
    • PROGRAMME
  • ACTUALITE
    • TOUTES L’ACTUALITE
    • ACTUALITE PAR PAYS
      • BURUNDI
      • CENTRE AFRIQUE
      • COtE IVOIRE
      • CONGO BRAZZA
      • GUINEE EQUATORIALE
      • RDC
  • COMMUNIQUES
  • MEDIAS
    • VIDEOS
    • PHOTOS
  • CONTACT

le mépris raciste et sexiste de Macron pour les femmes africaines

Par admin | on juillet 13, 2017 | 0 Comment
ACTUALITE

Suite aux paroles méprisantes de Macron pour les femmes africaines lors du G20 de Hamburg, nous publions l’ article de Nicolas Sersiron et Anouk Renaud du CADTM. (rappelons d’ailleurs à l’ignorant que la fécondité moyenne des femmes africaines est de 4,7 enfants et que ce taux est très variable selon les pays)

Qui est responsable du sous-développement de l’Afrique : les femmes africaines ou le G20 ?
Emmanuel Macron a déclaré lors du G20 qu’une partie des problèmes de l’Afrique provenait du taux de fécondité de certains pays. Mais c’est renverser l’ordre des causes, comme l’expliquent Nicolas Sersiron et Anouk Renaud, du CADTM.

Lors du G20 des 7 et 8 juillet à Hambourg, Emmanuel Macron a fait part de sa brillante analyse (encore une…) du sous-développement de l’Afrique, dont l’une des causes principales seraient les « 7 à 8 enfants des femmes africaines » :

.Les causes du « sous-développement » africain ne sont apparemment pas enseignées à l’ENA, pas plus que celles des « sans-dents » de son prédécesseur. Confondre les symptômes d’une maladie, ou d’un grave problème comme la surpopulation, avec ses causes, est symptomatique de ces décideurs néolibéraux qui préfèrent faire porter la responsabilité des inégalités et des injustices sur les victimes plutôt que sur les responsables. Mais pour cela il faut ranger l’histoire dans un tiroir inatteignable de sa mémoire.

Oublier le pillage des ressources naturelles de ce continent par l’Europe depuis le milieu du XIXe siècle à travers la violente colonisation d’hier, le dramatique néocolonialisme d’aujourd’hui à travers les assassinats, la corruption, l’extractivisme, l’ingérence politique françafricaine et la dette illégitime. Oublier aussi la tragédie lointaine, de l’extraction de la force de travail durant les trois siècles précédents de ces dizaines de millions de jeunes africains, esclaves exportés dans des conditions pires que le bétail. Cette pensée tellement primaire de Macron sur les femmes africaines révèle un mépris raciste et sexiste, émanant du président français à savoir un homme, un blanc et un chef d’État.

Macron semble ignorer cette évidence empirique : la transition démographique se fait naturellement dès que les femmes et hommes ont accès à l’éducation, à la santé, à une alimentation sans angoisse du lendemain, bref à une vie digne. Et comment atteindre cet état, si les politiques qui sont imposées à ces pays par le FMI, la Banque mondiale ainsi que par les pays industrialisés réunis au sein du Club de Paris [2] depuis les années 1980 et la grande crise de la dette, vingt ans après les décolonisations, sont des plans d’austérité à répétition couplés à un libre-échange totalement déloyal et une privatisation de leurs ressources. Dans les plans d’ajustement structurel imposés aux pays du Sud – ceux-là même qui sont appliqués à la Grèce aujourd’hui – une mesure phare était la disparition de la gratuité de l’éducation et de la santé.

Les femmes africaines, premières victimes du néocolonialisme et de l’extractivisme.
Loin d’être responsables, les femmes africaines sont en fait les premières victimes de ce système. En tant que pauvres, africaines mais aussi en tant que femmes. Les politiques d’ajustement structurel imposées au nom du remboursement de dettes illégitimes, ont fait exploser les inégalités entre les femmes et les hommes. Le travail gratuit des femmes déjà colossal s’est encore accru, puisque les femmes pallient aux services sociaux démantelés en s’occupant des enfants, des personnes âgées ou malades. Les coupes dans les budgets de santé ont mis à mal leurs droits sexuels et reproductifs. Aujourd’hui, 830 femmes meurent chaque jour de complications liées à leur grossesse ou accouchement et qui pourraient être évitées. Ces femmes vivent à 99 % dans les pays en voie de développement.

La violence des politiques extractivistes et impérialistes prend une couleur bien singulière et amère en ce qui les concerne. Le viol de masse s’avère une arme politique braquée vers les femmes. Que ce soit lors du pillage du coltan et de la cassitérite en République démocratique du Congo (RDC), par exemple. Ou encore lors du génocide rwandais, auquel la France n’est pas étrangère et durant lequel, l’ONU estime à au moins 250 000 le nombre de viols de femmes.

Ce sont les discours à la Macron qui alimentent l’idée que les enfants des pauvres sont une charge pour la société. Ce sont ces mêmes discours qui ont abouti à des avortements et stérilisations forcées pratiquées en masse sur des femmes minorisées, notamment dans les colonies françaises, comme le montre la politologue Françoise Vergès dans son ouvrage, Le Ventre des femmes (Albin Michel, 2017), cité par Libération.

Le G20 fabrique du sous-développement
Les décisions que prennent vingt chefs d’États industrialisés – parmi lesquels figurent les anciennes puissances coloniales, dorénavant les pays les plus pollueurs et pilleurs de la planète – dans leurs salles de réunion aseptisées, protégés de la colère de la rue par 20 000 policiers et un arsenal répressif colossal, sont précisément la source de la misère africaine. Le G20 de Hambourg, pourtant placé sous le signe du soutien à l’Afrique, ne fait pas exception à la règle. Pour répondre aux problèmes de surendettement des États, le G20 entend renforcer le rôle des institutions financières internationales, telles que le FMI, la BM ou encore le Club de Paris, dont on connaît non seulement l’inefficacité mais aussi le caractère néfaste. L’initiative allemande Compact with Africa, présentée comme une bonne pratique à suivre, consiste au renforcement des prêts et investissements privés en Afrique, autrement dit, ouvre (encore plus) la porte au surendettement des pays et au pillage de leur économie au profit des banques et multinationales occidentales. Du haut de leurs cravates et de leurs certitudes, les chefs d’État présentait cette « aide » à l’Afrique comme un moyen de freiner l’immigration. N’y a-t-il pas, en effet, dans cette phrase de Macron la peur de voir les hordes de pauvresses et pauvres africains faire déborder la Méditerranée de leurs corps engloutis ?

Comme à l’accoutumée dans ce genre de rencontre au sommet, le G20 compte éteindre un feu avec un lance-flammes. Car les vrais responsables du soi-disant « sous-développement » de l’Afrique sont biens tous les Macron au pouvoir ainsi que leur monde : le FMI, la BM, les chefs d’États occidentaux, le G20, le Club de Paris, les gouvernements français successifs…
[1] Pour en savoir plus sur le Club de Paris, voir : Maud Bailly et Claude Quemar, « Carton rouge pour le Club de Paris ! », CADTM, juillet 2016.
par Nicolas Sersiron et Anouk Renaud publié le 13 juillet 2017 POLITIS
https://www.politis.fr/articles/2017/07/qui-est-responsable-du-sous-developpement-de-lafrique-les-femmes-africaines-ou-le-g20-37346/

Partagez cette histoire
  • tweet

Recent Posts

  • Côte d’Ivoire : Non aux arrestations arbitraires !

    mars 15, 2023 - 0 Comment
  • MACRON dans la forêt françafricaine

    mars 10, 2023 - 0 Comment
  • Pour une paix de combat en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale

    février 6, 2023 - 0 Comment

Description de l'auteur

0 réponse to “le mépris raciste et sexiste de Macron pour les femmes africaines”

Laisser une réponse Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Required fields are marked *


*
*

Manifeste

barre manifeste

Quel avenir pour le FRANC CFA ?

imagefranccfasth

Démographie africaine

Articles récents

  • Côte d’Ivoire : Non aux arrestations arbitraires !
  • MACRON dans la forêt françafricaine
  • Pour une paix de combat en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale
  • CAMEROUN : l’assassinat de trop
  • CAMEROUN : le Groupe Bolloré perd définitivement son procès dans l’affaire du voakanga

Commentaires récents

  • Raphaël ADJOBI dans PROPARCO finance la marchandisation de l’éducation en Afrique
  • Vincent Bakame dans Macron donne un coup de poignard à la francophonie
  • Vincent Bakame dans Macron donne un coup de poignard à la francophonie
  • Raphaël ADJOBI dans MALI : Pour une nouvelle lutte de libération nationale
  • Raphaël ADJOBI dans CONGO B : petits arrangements financiers entre amis

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2022
  • octobre 2022
  • septembre 2022
  • août 2022
  • juillet 2022
  • juin 2022
  • avril 2022
  • mars 2022
  • février 2022
  • janvier 2022
  • décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • juillet 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mai 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015

Catégories

  • ACTUALITE
  • AFRIQUE
  • ALGERIE
  • BENIN
  • BURKINA FASO
  • BURUNDI
  • CAMEROUN
  • CAMEROUN
  • CENTRE AFRIQUE
  • CODE IVOIRE
  • COMMUNIQUES
  • CONGO BRAZZA
  • COTE d'IVOIRE
  • DJIBOUTI
  • FCFA
  • GABON
  • GUINEE
  • GUINEE EQUATORIALE
  • HAITI
  • LIBYE
  • MADAGASCAR
  • MADAGASCAR
  • MALI
  • NIGER
  • RDC
  • RWANDA
  • SENEGAL
  • SOUDAN
  • TCHAD
  • TOGO
  • TOUTES L'ACTUALITE
  • TUNISIE

Méta

  • Connexion
  • Flux RSS des articles
  • RSS des commentaires
  • Site de WordPress-FR
© 2015. Alliance de Forces Progressiste Africaines.