BUREAU DU COMITE DIRECTEUR Déclaration à propos de l’élection présidentielle
Le Bureau du Comité Directeur de l’UPC- MANIDEM s’est réuni le 13 octobre 2018 à Douala et il s’est arrêté sur l’élection présidentielle qui a eu lieu le 7 octobre 2018. Le BCD rappelle qu’à propos de l’élection présidentielle, la position de notre parti pouvait se résumer de la manière suivante : En premier lieu un grand dialogue national dont l’une des conclusions serait l’établissement de la paix, et seulement au terme de cette démarche la tenue du scrutin présidentiel. Ceci pour la raison qu’un scrutin qui doit permettre d’élire un Président représentant tous les Kamerunais, ne doit pas avoir lieu si les conditions minimales de sécurité manquent dans certaines régions. Depuis 2016 il y a la crise dans le N-O et le S-O, avec de nombreux réfugiés à l’étranger et dans le pays. En même temps l’Etat qui organise le scrutin est en train de faire la guerre à ses propres ressortissants qui se sentent de moins en moins dans la République.
Le BCD rappelle aussi que depuis 2000, notre parti a fait une proposition en six points (document disponible pour nos compatriotes) pour le réaménagement des textes qui régissent les élections. Les mises en garde de l’UPC-MANIDEM se sont trouvées justifiées le 7 octobre : dans le Western Kamerun, les populations n’ont pas été aux urnes ou peu s’en faut ; là où elles ont voté, c’était toujours en présence d’un dispositif sécuritaire peu propice à la sérénité du vote ; enfin, il y a eu des fusillades suivies de morts le jour même. Dans la partie du pays dite francophone, la participation a été faible, et on observe qu’elle est décroissante comparée au précédent scrutin.
Le BCD regrette que le mot d’ordre du dialogue et de la paix d’abord n’ait pas reçu l’écho qu’il aurait dû au sein de la population et chez les autres partis politiques dont certains appellent à présent à annuler le scrutin en alléguant et de l’insécurité dans deux régions du pays et des nombreuses fraudes qui ont eu lieu.
Le BCD de l’UPC-MANIDEM appelle à la vigilance et à la mobilisation pour la fin de la guerre dans le Western Kamerun où les populations sont terriblement bousculées depuis deux ans : quel que soit celui qui sera déclaré vainqueur, il faudra l’obliger à accorder la plus haute priorité dans son agenda à la paix dans ces deux régions. Le chemin le plus sûr pour cette paix est d’y aboutir à travers le dialogue national inclusif.
« Un autre KAMERUN est possible, d’autres choix sont nécessaires »
Pour le Bureau du Comité Directeur
Bakemhe Charles Président de séance
Mang III Louis-Marie Secrétaire de Séance
Moutoudou Albert Président de l’UPC-MANIDEM
Chumchoua Penda Secrétaire général de l’UPC-MANIDEM