ALGERIE : coronavirus et vague de répression

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Le pouvoir algérien utilise l’épidémie de Covid-19 pour développer la répression. La police et la sécurité militaire multiplient les arrestations. Près de cinquante détenus d’opinion se trouvent dans les geôles algériennes. Le pouvoir algérien fait pression sur les médias nationaux pour obtenir le silence sur la répression. Nous publions des informations une liste de élaborées par le Comité national pour la libération des détenus (CNDL).

Les motifs de répression sont stupides ; la police ou la sécurité militaire ont inventé des théories complotistes : port de drapeau amazigh, atteinte au moral de l’armée, atteinte à corps constitués enrôlement de volontaires ou mercenaires pour le compte d’une puissance étrangère, « atteinte à l’intégrité du territoire national » « destruction de biens publics » fourniture d’ images de manifestations contre le régime pour la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera. « atteinte à la sécurité nationale »’incitation à attroupement non armé », « atteinte au moral des troupes de l’armée », « publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national » entrave à la circulation de matériel militaire« attroupement non armé » outrage à la personne du président de la République ; espionnage pour des parties étrangères ; d’incitation au boycott des élections présidentielles.

Plusieurs centaines de manifestants, militants et blogueurs ont été arrêtés dès le 22février 2019, les manifs ont été interrompues début mars 2020 en raison de la crise sanitaire.

Des citoyens ont été arrêtés après l’interruption du Hirak à partir du 17 mars 2020, alors que l’Algérie se préparait au confinement. Certains procès ont été ajournés pour cause d’épidémie, les personnes concernées, si elles sont en prison, sont maintenues en détention malgré le danger qu’elles encourent. Pour d’autres, aucune date de procès n’a été fixée. Des procès ont été maintenus et se sont déroulés à huis clos pour cause de coronavirus ce qui est une entrave aux droits des prisonniers. Les demandes incessantes de libération des prisonniers d’opinion présentées par les avocats en raison des dangers de contamination en prison n’ont pas été entendues.

Les arrestations arbitraires, souvent par la sécurité militaire avant ou pendant les manifs et les peines des cours de justice raniment un nouveau et puissant sentiment de la hogra. La hogra, c’est le mépris, l’indifférence, l’insolence, l’injustice, l’humiliation, l’abus de pouvoir, la justice au service du pouvoir. De ce fait, les classes populaires, les intellectuels, les n’accordent aucun crédit aux déclarations de politique générale du conseil des ministres ou du président de la république si mal élu.

Nous exprimons notre solidarité politique et militante à tous les détenus d’opinion .

Tous ont été condamnés et croupissent en prison pour avoir manifesté leur soutien pour les revendications du Hirak, c’est-à-dire de la très grande majorité du peuple .

Nous soutenons ces revendications démocratiques et sociales.

Tous les détenus doivent être immédiatement libérés. L’institution judiciaire doit être indépendante du pouvoir politique et, en particulier du pouvoir militaire.

VIVE L’ALGERIE DEMOCRATIQUE SOUVERAINE ET SOCIALE

Roger Esmiol

déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

 

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