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Appel de l’AFPA pour la réhabilitation immédiate de Michel Thierry ATANGANA ABEGA

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Non à la violation des droits de l’homme !
Non à la DISCRIMINATION RACIALE!
Non à la rupture d’égalité entre les citoyens !

Expert financier en contrat d’expatriation pour le compte d’entreprises françaises, suspecté d’être proche d’un candidat opposé au Président de la République du Cameroun, le Français Michel Thierry ATANGANA ABEGA a été oublié pendant 17 ans dans une cellule infecte de la gendarmerie au Cameroun par la France et l’Union Européenne, malgré les alertes lancés par le Département d’Etat américain depuis 2005, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et les Organisations de défense des droits de l’homme.
En cohérence avec les critères européens, 17 années de détention au Cameroun, en isolement dans une cellule, correspondent à 44 années pénales. C’est toute une vie.
Le 12 mai 1997 en effet, ce citoyen français d’origine camerounaise, est arrêté à Yaoundé et mis au secret dans une cellule au sous-sol de la gendarmerie à la veille de l’élection présidentielle du 11 octobre 1997 au Cameroun. Jugé nuitamment sans avocats pour un délit inventé de toute pièce, et condamné à 15 ans d’emprisonnement, puis à 20 ans d’emprisonnement à la suite d’un deuxième jugement pour les mêmes faits.
Pendant toute la durée de 17 années de son incarcération dans des conditions abominables et moyenâgeuse au sous-sol de la Gendarmerie, et non en prison, la France l’a abandonné, et oublié alors que dans le même temps elle intervenait en Colombie, au Mexique, en Iran etc. pour libérer les autres otages français. Quelle intolérable discrimination qui contredit nos idéaux du vivre ensemble!
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a rendu l’Avis Numéro 38/2013 dans lequel il souligne que Monsieur ATANGANA ABEGA a été victime des plus graves violations des droits de l’homme, de discrimination, de la détention arbitraire et a enjoint au Cameroun de le libérer, de l’indemniser et de poursuivre ceux qui l’avaient fait mettre en prison.

L’intervention tardive du Président François HOLLANDE auprès du Président camerounais a été certes salutaire, mais reste insuffisante au regard de la gravité de la spoliation de ses biens et de ses salaires dont les comptes restent bloqués par le gouvernement camerounais sans que la France intervienne pour lui rendre sa dignité.

C’est pourquoi l’AFPA exige :
Que justice totale lui soit rendue pour effacer les effets de la discrimination raciale dont la France s’est rendue coupable à son égard par son silence, et qui continuent du fait de la rétention arbitraire de ses salaires bloqués.
Que la France ordonne sans délai une commission d’enquête parlementaire pour établir les dysfonctionnements, les responsabilités du Quai d’Orsay et de l’administration face à ce qui apparait comme un apartheid diplomatique intolérable et insoutenable,
Que la France et l’Union européenne mettent en place immédiatement une Commission mixte avec les Conseils de Michel Thierry ATANGANA ABEGA pour examiner et promouvoir un cadre pour le règlement définitif et intégral des recommandations de l’Avis n° 38/2013 des Nations Unies.

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