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L’AFPA réclame le départ impératif de Nkurunziza, pour le salut des Burundais

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L’Alliance des forces progressistes africaines« AFPA » dénonce la violence inutile du régime Burundais pour conserver le pouvoir comme si ce pays était la propriété personnelle du Président Nkurunziza.

Il  sont dépassés ces temps de la guerre froide qui confortaient et pérennisaient  le pouvoir des dictateurs africains sous prétexte qu’ils constituaient un rempart contre le divisionnisme, le tribalisme et le régionalisme, ainsi que les garants de l’unité nationale pour leurs pays respectifs.

Nostalgiques de constitutions à la carte, « taillées » sur mesure pour leur éternel pouvoir, ces téméraires, à qui la limitation de mandat présidentiel apparaît comme un piège et un affront, ont choisi de dénier, à tous les autres acteurs politiques, le droit et la capacité de diriger et d’assumer la tâche de construire les pays, sans le moindre souci des risques de division de leur peuple ni des dangers de résurgence de la guerre civile à caractère ethnique qui, hélas, a malheureusement marqué l’histoire de leurs nations.

Après le Sénégal, le Burkina-Faso et la RD Congo, c’est aujourd’hui autour du Burundi d’être affronté à la détermination cynique d’un régime à se maintenir, contre les prescrits des textes fondamentaux qui lui ont permis de parvenir aux affaires de l’Etat.  L’épreuve de force engagée par Nkurunziza contre son peuple traduit l’aveuglement de ces dictateurs qui banalisent les assassinats de masse et n’ont pas le moindre respect de la vie humaine, contrairement à la culture africaine et universelle.

L’AFPA dénonce ce qu’elle considère comme un soutien déguisé à Nkurunziza,  les déclarations de certaines chancelleries, qui s’évertuent à demander le bon déroulement des élections, là où il s’agit d’empêcher une nouvelle candidature qui, non seulement, viole la constitution, mais aussi piétine des accords d’une paix difficilement acquises, pour au final mettre en péril le processus électoral et la sécurité du Burundi. La crise politique actuelle au Burundi a déjà poussé à l’exil plus de 105.000  réfugiés en un seul mois selon le HCR ; si rien n’est fait, elle présente des risques sérieux de déstabilisation de toute la région des Grands Lacs déjà fragilisée par l’instabilité de la République du Congo-RDC.

 La population burundaise attend, de la part des Etats engagés dans la  coopération militaire et sécuritaire avec leur pays, des déclarations fermes et des actes concrets contre ces manœuvres de Nkurunziza d’arrêter la  marche démocratique dans laquelle ce pays est déjà engagé depuis 2005.  Et, aucune raison, même de prétendus meilleurs résultats du régime ne peut  justifier la mise entre parenthèses des textes constitutionnels qui symbolisent la stabilité politique dans un pays. On ne peut laisser la campagne électorale au Burundi se dérouler sans liberté politique, avec une commission électorale et une Cour constitutionnelle mises totalement sous la coupe de l’actuel chef de l’Etat burundais. Pendant qu’il est encore temps, les puissances étrangères qui  forment et équipent les forces de répression du Burundi  doivent écouter la volonté du peuple, particulièrement de la jeunesse, qui, depuis le 25 avril 2015, crie dans les rues de la capitale et en province : « Stop Nkurunziza, ça suffit maintenant. Tu dois partir».

 AFPA le 17 mai 2015

 

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