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SAHARA OCCIDENTAL : pour le respect des accords internationaux

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Le Maroc a, le 13 novembre 2020, violé les accords du 6 septembre 1991 en lançant une opération militaire dans la zone tampon d’El Guerguerat. Le Maroc a en effet attaqué les civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement à la frontière mauritanienne contre le passage de camions chargés de marchandises exploitées illégalement par le Maroc au Sahara occidental.

Depuis plusieurs années le Maroc a construit une route dans ce territoire interdit par les accords de cessez-le-feu et le Conseil de sécurité n’a jamais obligé le Maroc de se retirer. L’Armée de Libération Sahraouie a riposté et ne se retirera pas tant qu’elle n’aura pas obtenu de garanties suffisantes. Le Maroc a pris la responsabilité d’embraser la région et pris l’énorme risque de déstabiliser la sécurité des pays du Maghreb et, plus généralement du Sahel.

Les accords du 6 septembre 1991 qui avaient abouti à la signature d’un cessez le feu, établissaient, entre autre, une zone tampon de 5 km de large de chaque côté du mur construit par le royaume et la création de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. La MINURSO… Le « R » de MINURSO voulant dire référendum.

La mission des Nations Unis a, depuis … 29 ans, un but essentiel: mettre en œuvre le référendum d’autodétermination, promis par feu le roi du Maroc, Hassan 2. Les 29 ans de promesses non tenues d’organiser le référendum d’autodétermination comme le stipulaient les accords de cessez-le-feu de 1991 et l’inaction de la MINURSO dont c’était la mission, ont émoussé la confiance des Sahraouis.

Chaque année, le représentant français siégeant en notre nom au Conseil de Sécurité,  vote la résolution proposée par le Secrétaire Général. La dernière résolution a été votée à la majorité le 30 octobre dernier. Le Secrétaire Général a, dans le texte proposé, écrit qu’il fallait une volonté politique forte « pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

Comme dans les textes des années précédentes, il est écrit « autodétermination du peuple du Sahara occidental » ! Or, pour s’autodéterminer, le peuple sahraoui n’a d’autres solutions que de voter si toutefois le royaume le permet ! Car si le recensement a été fait et que rien n’empêche la mission de l’ONU, c’est bien le Maroc qui bloque la suite du processus. Ceci bien que l’ONU soit le garant et le protecteur du droit. La réalité est que la MINURSO a un rôle de « spectateur » passif, qui ne s’acquitte pas de sa mission.

Tous les observateurs savent que, si la France l’avait voulu, la question aurait été tranchée depuis longtemps …

Le Parti de Gauche demande que la composante politique et administrative de la MINURSO, expulsée par le Maroc depuis 4 ans, soit réintégrée afin de mettre en œuvre ce référendum d’autodétermination. La France doit tenir son rang et elle le tiendra en appuyant les engagements de l’ONU.

Le Parti de Gauche demande la libération immédiate des 19 prisonniers restants du groupe de Ghdeim Izik détenus depuis 10 ans et dénonce la violente répression contre les manifestations pacifiques dans les territoires sahraouis occupés.

Le Parti de Gauche l’arrêt du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental en application des arrêts de la Cour de Justice de l’Union européenne qui précisent que le Maroc et le Sahara occidental sont deux entités distinctes et séparées.

Pierre Boutry

Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

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