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SOUDAN : L’unité du pays doit être préservée

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Deux ans se sont écoulés depuis que la guerre a éclaté au Soudan entre les deux camps du régime militaire que le pays a hérité du tristement célèbre Omar el-Béchir. Une guerre qui se déroule dans l’indifférence générale puisqu’aucun soldat occidental n’y est impliqué. Le conflit qui a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) menées par son ex-adjoint, Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », a décimé l’économie de ce pays d’Afrique de l’Est. Le nombre de morts directement causées par la guerre entre militaires est estimé à plus de 150 000, tandis que le nombre de personnes déplacées s’élève à environ 13 millions et que le nombre de personnes menacées de famine sévère atteint 44 millions – un nombre record qui fait de la guerre au Soudan la plus grave crise humanitaire dans le monde d’aujourd’hui. La famine sévit dans les camps de déplacés au Nord-Darfour et dans les monts Nouba occidentaux.

La guerre peu à peu se généralise parmi les populations

Au début, seules les Sudanese Armed Forces (SAF) de Burhan et les Rapid Support Forces (RSF) d’Hemedti s’affrontaient. Les autres forces, qu’elles soient civiles ou armées, observaient une neutralité. Ce n’est plus le cas maintenant. La guerre fait rage y compris à l’intérieur des camps de réfugié.es, comme à Zamzam où les travailleurs humanitaires ont dû partir. Les RSF commettent les pires atrocités contre les communautés non arabes. Des pratiques qui existaient déjà lors du conflit au Darfour en 2003, mises en œuvre par les Janjawid précurseurs des RSF. Ces crimes contre l’humanité poussent les civils à se défendre. C’est ce qui s’est passé dans la ville d’El-­Fasher encerclée par les forces d’Hemetti depuis des mois, où les habitants, y compris les femmes, ont pris les armes pour repousser les incursions des RSF.

Les RSF sont responsables de pillages et d’incendies criminels, de meurtres et de viols, d’attaques contre des infrastructures civiles essentielles, comme des hôpitaux et des marchés, de la destruction de quartiers entiers et de nettoyage ethnique dans la région du Darfour. Aujourd’hui, de nouvelles preuves indiquent que les combattants des Forces de soutien rapide et leurs milices alliées ont violé des dizaines de femmes et de filles, dont certains cas dans des conditions d’esclavage sexuel.

Les SAF se sont associés à des milices ethniques et aux partisans de l’ancien régime d’Omar el-Bashir. Eux aussi sont accusés de crimes de guerre. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk s’est dit « horrifié » par les nombreuses exécutions extrajudiciaires de civils à Khartoum suite à la reprise de la ville par les Forces armées soudanaises (FAS) fin mars.

Depuis la fin de l’année 2024, les FSR du général Hemetti semblent marquer le pas bien que les attaques par drones sur Port-Soudan sembleraient prouver le contraire. Dès le début, les FSR du général Hemetti sont apparues comme une structure militaire relativement efficace, mais avec deux faiblesses fondamentales. La première, c’est qu’elles sont dépourvues d’une composante civile : l’issue ne pouvait donc être qu’une médiation et un accord par le haut ou une victoire militaire sur le terrain. Le deuxième problème structurel est que l’organisation interne et la chaîne de commandement des FSR étaient basées sur la présence d’officiers de l’armée soudanaise qui, historiquement, ont créé ce bataillon. Or ces officiers ont, pour une bonne partie, quitté l’organisation dès le début [l’armée soudanaise avait, de la même façon, créé en 2003 les Janjawids, dont sont issus une grande partie des hommes du général Hemetti]. Les dysfonctionnements observés ont été aggravés par un autre fait, qui tient aux conditions de la guerre : les FSR étaient à l’offensive, et, dans ce type de force, les chefs, au niveau intermédiaire et quelquefois même à des niveaux supérieurs, sont obligés de se battre avec leurs troupes. En face, l’armée soudanaise a utilisé des snipers pour essayer de se débarrasser des commandants. Et elle a réussi, pas massivement mais suffisamment, ce qui a considérablement affaibli les FSR. Entre le 15 avril 2023 et la fin 2024, elles ont perdu pied dans toute une série de régions situées à l’est de Khartoum, dans l’État d’Al-Djazirah et dans l’État de Sinnar notamment.

En face, l’armée soudanaise s’est également transformée. Elle a su susciter des mobilisations internes et elle a aussi reçu une aide militaire massive qui lui manquait au début, lorsqu’elle n’avait que le soutien de l’Égypte, qui avait très rapidement levé le pied en raison du contrôle des islamistes sur une partie des officiers réguliers, alors que Le Caire ne voulait pas, comme beaucoup d’autres pays de la région, un retour des islamistes au pouvoir. Les islamistes, qui se trouvaient aux côtés du général Al-Burhan, ont reformé des milices qui avaient existé à différents moments de l’histoire du régime d’Omar al-Bachir sous différentes appellations. Et l’armée elle-même a su, dans certaines régions, mobiliser des milices communautaires, tout en bénéficiant de l’aide de l’Érythrée, qui a ses propres pions dans l’est du Soudan, pour former et équiper d’autres groupes.

Depuis la fin de novembre ou le début de décembre 2024, une offensive partie de l’est du Soudan a permis de reprendre les principales villes de cette région qui étaient sous le contrôle des FSR. L’armée bombarde avec des avions, avec de l’artillerie, tandis qu’une infanterie essentiellement composée de milices se bat au sol. Celles-ci sont déterminées, détestent les forces de Hemetti et les communautés qu’elles représentent. Les principaux acquis des FSR depuis le 15 avril 2023 ont été repris par les troupes d’Al-Burhan. Khartoum vient d’être repris.

Beaucoup de combattants sont mobilisés pour contrôler le Darfour. Ceux qui se trouvent dans l’État d’Al-Djazirah ou dans l’État de Sinnar, à l’est de Khartoum, ou dans la capitale même, vont se replier. Mais il est certain que, lorsque les FSR vont se retrouver après El-Obeid, dans l’ouest du pays, elles se réorganiseront.

D’une certaine façon, l’armée a libéré les Soudanais des « Darfouriens » [auxquels sont assimilés les FSR, Hemetti étant lui-même originaire de cette région] et il faut en mesurer les conséquences sociales et politiques. Les Darfouriens, qu’ils soient arabes ou non, n’ont jamais été populaires dans une grande partie du pays. C’est ce qui explique pourquoi les milices loyalistes se livrent à des agissements absolument condamnables et aussi pourquoi la population soutient globalement l’armée. Mais, au Darfour, la situation sera différente, plus ambiguë et ambivalente. Des régions importantes ne voudront pas entendre parler du retour des « djellabas » [le surnom donné aux gouvernants nordistes].

Il faut être très prudent. Non seulement parce qu’on peut imaginer que de grandes batailles pourraient être livrées dans les semaines et les mois qui viennent, notamment à El-Fasher. Mais aussi parce que les milices qui ont contribué de façon essentielle à la victoire des forces armées soudanaises à Khartoum et dans l’Est ont des objectifs politiques ou des allégeances politiques qui ne se réduisent pas au général Al-Burhan. Et, évidemment, dans les jours et les semaines qui viennent, ces gens vont réclamer une contrepartie politique pour le rôle qu’ils ont joué. Ces milices pourraient exprimer des revendications relativement éloignées du projet de l’armée, qui souhaite continuer à diriger la transition du pays de façon assez verticale et autoritaire.

La dimension régionale et internationale de la guerre a changé. Le 12 février, la Russie et le Soudan ont annoncé un accord pour l’implantation d’une base militaire russe à Port-Soudan. Il s’agit d’une reconnaissance du soutien fourni par Moscou durant les derniers mois. Cette nouvelle intervient également aujourd’hui parce que les militaires soudanais sont très conscients que l’administration Joe Biden aurait trouvé cela inacceptable, alors qu’avec Donald Trump et ses ambiguïtés extraordinaires, il y aura davantage de marge de négociation.

Les sanctions américaines contre Hemetti et certaines sociétés basées aux Émirats arabes unis ont initialement concerné des commandants, certes importants dans l’organisation interne, mais qui n’affectaient pas fondamentalement le financement de la guerre, l’achat d’armement et la livraison des armes. Avec l’élection de Donald Trump, un proche des Émiratis, les choses pourraient évoluer. Les Émirats arabes unis, qui constatent la défaite ou l’affaiblissement de leur allié soudanais, ont évolué vers une approche beaucoup plus politique. Ils ont fait la proposition d’un cessez-le-feu pendant la période du ramadan, qui a commencé le 1er mars. Et on peut penser qu’ils vont essayer d’obtenir  la mobilisation d’un certain nombre de pays européens et des États-Unis en faveur de la reprise des négociations.

Le Tchad a du accueillir plus de 600000 réfugié.es

C’est d’autant plus considérable que l’immense majorité de ces réfugiés réside dans une zone du pays qui est dépourvue d’infrastructures, où l’accès à l’eau et à la santé est inexistant. L’hospitalité tchadienne a été, certes, un peu forcée, mais les autorités ont tout de même joué le jeu. Et cela a permis une mobilisation humanitaire internationale. Il y a des groupes qui viennent du Darfour occidental, essentiellement des Masalit, dans la zone d’Adré, qui ont été les premiers à s’enfuir et à être victimes de massacres, de viols et de destructions. Ils sont dans des camps de réfugiés qui datent d’il y a vingt ans, puisque la communauté internationale n’a pas su régler ce conflit. Plus au nord, il y a d’autres groupes qui sont arrivés, plutôt des Zaghawas soudanais, du nord du Darfour. Si leur dénuement est le même, ces groupes ont des parents au Tchad. Une solidarité s’est donc mise en place, ce qui permet d’envisager, sur le court terme, une situation moins cataclysmique. On aurait pu espérer que, pour des raisons de politique intérieure autant que pour des raisons d’investissement humanitaire, le Tchad mobilise la communauté internationale pour construire des infrastructures durables dans cette zone, l’une des plus sous-développées du pays, peuplée de communautés diverses (Zaghawas, Arabes et d’autres groupes de Ouaddaïens) sensibles pour les équilibres politiques. Ça n’a pas été fait.

Des tensions se développent à l’intérieur du Tchad, qui ne sont pas le fruit de tensions politiques tchadiennes mais celui d’une exportation du conflit soudanais. Le flux de combattants dans les deux sens, entre le Tchad et le Soudan, est un autre problème. Pas mal de Tchadiens sont partis vendre leur force de travail à Hemetti. Aujourd’hui, voyant le vent tourner, ils reviennent jouir de leurs salaires ou des pillages faits de l’autre côté de la frontière. Malgré la volonté du président tchadien, Mahamat Idriss Déby (Kaka), leur désarmement à la frontière reste assez limité. Est-ce que cette insécurité peut se transformer en opposition politique ou politico-militaire ?

On accuse Mahamat Kaka et ses proches d’avoir organisé l’entraînement d’éléments qui seraient allés combattre aux côtés des FSR. On l’accuse également d’autoriser l’approvisionnement des FSR au-delà des aspects purement militaires. Et, récemment, après le départ de l’armée française, on a accusé le régime d’avoir organisé l’utilisation de drones à usage de renseignement ou à usage plus militaire au profit des FSR. Amdjarass [le fief de la famille Déby,], près de la frontière soudanaise  accueille un hôpital émirati qui soigne les blessés de la guerre, surtout des membres des FSR, mais aussi un assez grand quartier où logent des Émiratis qui ne sont visiblement pas du personnel humanitaire.

L’armée soudanaise, pourrait, à terme, comme dans les années 2000, soutenir des oppositions armées à Mahamat Kaka par ailleurs fragilisé par le départ de l’armée française.

L’or est le nerf de la guerre.

Le gouvernement soutenu par l’armée a annoncé, en février, des exportations d’or record en 2024. Le pays était le troisième producteur d’or du continent africain en 2022. La quasi-totalité de l’or du Soudan finit aux Emirats, via des circuits commerciaux légaux ou clandestins. En février, la Sudan Mineral Resources Company, une entreprise publique, a indiqué que 64 tonnes d’or ont été produites en 2024, contre 41,8 tonnes en 2022, avant la guerre. Si l’or a rapporté 1,57 milliard de dollars aux caisses de l’Etat, selon la Banque centrale « près de la moitié de la production passe en contrebande à travers les frontières », a déclaré à l’AFP Mohammed Taher, directeur de la SMRC, depuis Port-Soudan, la capitale de facto du pays. A près de 2 000 km de là, à la frontière entre le Soudan, le Soudan du Sud et le Centrafrique, des mines qui font partie de l’empire aurifère des FSR sont en pleine expansion. La grande majorité de l’or des deux camps est acheminée illégalement au Tchad, au Soudan du Sud et en Egypte, avant d’être exportée aux Emirats, selon des sources de l’industrie minière. En mars, le Soudan a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice, accusant les Emirats de complicité dans le « génocide » commis par les FSR au Darfour. Cette plainte vient d’être jugée non recevable !

L’ignoble proposition d’Israël et des Etats-Unis

Les Etats-Unis et Israël ont contacté des responsables de trois pays d’Afrique de l’Est pour discuter de l’utilisation de leur territoire comme destination potentielle pour les Palestiniens déracinés de la bande de Gaza dans le cadre du plan d’après-guerre proposé par Donald Trump, ont déclaré des responsables américains et israéliens à l’agence Associated Press (AP). Les contacts avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland, région sécessionniste de la Somalie, reflètent la détermination des Etats-Unis et d’Israël à faire avancer un plan qui a été largement condamné et qui a soulevé de graves questions juridiques et morales. Les représentants du Soudan ont déclaré qu’ils avaient rejeté les offres des Etats-Unis, tandis que ceux de la Somalie et du Somaliland ont déclaré à AP qu’ils n’étaient au courant d’aucun contact.

Vers une partition ?

Le Soudan aurait deux gouvernements, l’un dirigé par Hemetti pour l’ouest, intégrant les régions du Darfour et le Kordofan-Nord, et l’autre siégeant à Port-Soudan dans l’est, conduit par Burhan. La capitale Khartoum faisant toujours l’objet d’intenses batailles pour son contrôle. Ce scénario à la libyenne peut rapidement déboucher sur une partition du pays, voire sur une fragmentation tellement les coalitions des RSF et des SAF ne sont que des agrégats d’éléments disparates aux agendas souvent opposés.

À l’occasion du deuxième anniversaire du conflit au Soudan, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a co-présidé, avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Union africaine et l’Union européenne, une conférence sur le Soudan à Londres le mardi 15 avril 2025. 22 Etats et organisations internationales et régionales impliqués dans la réponse internationale au conflit soudanais ont participé à cette rencontre de haut niveau. Elle s’inscrit dans la continuité de la Conférence pour le Soudan et les pays voisins, organisée à Paris par la France, l’Allemagne et l’Union européenne, un an plus tôt qui avait permis la mobilisation des donateurs à hauteur de 2 milliards d’euros. Sur les 950 millions d’euros annoncés lors de la conférence de 2025 en soutien aux populations civiles au Soudan et dans les pays voisins, 522 millions d’euros seront mobilisés par l’Union européenne et ses Etats membres, dont 50 millions d’euros alloués par la France. Les combats entraînent des risques de déstabilisation majeurs pour la région. L’un des objectifs de la réunion était de faire converger les efforts des acteurs internationaux pour répondre à la crise humanitaire et favoriser un règlement négocié du conflit et le rétablissement à terme d’une transition vers un gouvernement dirigé par des civils, préservant l’unité du pays.

Or les FSR ont annoncé à Nairobi la mise en place d’un gouvernement parallèle.  Cette annonce faite en dehors de tout processus de résolution du conflit est un très mauvais signe. L’unité du Soudan doit être préservée.

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Les principaux protagonistes du conflit semblent se prendre pour cible les uns les autres, ils sont unis dans leur volonté d’écraser la révolution de 2019. Les masses ont défié le pouvoir de la classe dirigeante soudanaise et les institutions autoritaires qu’elle a créées pour diriger le pays depuis le coup d’État de 1989, qui a porté Omar el-Béchir au pouvoir. Cette contre-révolution doit à son tour être replacée dans le contexte de la menace que représente la révolution pour les mécanismes de pillage et de répression. Ceux-ci ont été incarnés par l’État soudanais depuis la période coloniale, mais actualisés et intensifiés en raison de l’intégration inégale du Soudan dans les marchés capitalistes mondiaux pendant la période néolibérale. L’un des principaux moteurs de la guerre actuelle est la concurrence entre les différents segments de la bourgeoisie militaire et paramilitaire soudanaise pour le contrôle des ressources minérales et alimentaires des soi-disant périphéries de l’État (comme l’or et le bétail du Darfour, tous deux destinés aux lucratifs marchés d’exportation de l’Égypte et du Golfe).  Le conflit est intensifié par les puissances régionales, comme l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU), qui soutiennent des camps opposés, l’Égypte soutenant les FAS et les EAU parrainant la FSR. La dynamique géopolitique régionale joue également un rôle crucial dans la prolongation et l’approfondissement de la guerre : le régime militaire égyptien a longtemps cultivé les FAS comme un allié potentiel dans les conflits avec l’Éthiopie au sujet des eaux du Nil, tandis que la coalition des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, qui a mené une guerre désastreuse au Yémen contre les Houthis, s’est appuyée sur les troupes terrestres soudanaises recrutées par la FSR.

La guerre au Soudan n’a dans ces conditions que deux issues possibles. Soit les Nations Unies prennent enfin leurs responsabilités, organisent l’intervention de forces internationales, imposent un cessez-le-feu aux deux parties belligérantes, puis les obligent à se replier sur leurs casernes de sorte à permettre au processus démocratique de se poursuivre en lui apportant un plein soutien, y compris les moyens nécessaires pour dissoudre les Forces de soutien rapide et imposer des changements radicaux aux forces régulières soudanaises afin de les transformer d’armée d’une dictature militaire en armée soumise à l’autorité civile. Soit le Soudan se dirige vers la partition, ce qui perpétuerait le régime militaire dans sa partie orientale et permettrait aux Forces de soutien rapide (anciennement milices janjawids) d’imposer leur contrôle total sur la région du Darfour, où elles poursuivraient la guerre génocidaire raciste qu’elles ont commencé à mener au début du siècle actuel sous la direction de Béchir (il les a récompensés en 2013 en leur accordant un statut officiel de composante des forces armées soudanaises).

Tant que le soutien des pays extérieurs — États arabes unis et Tchad pour Hemetti, et Égypte et Turquie pour Burhan — continuera, et en l’absence de sanctions, la guerre perdurera. Il est donc de la plus haute urgence qu’émerge un large mouvement de solidarité avec le peuple soudanais, en particulier dans les pays occidentaux, mais aussi dans toutes les régions du monde, y compris la région arabe, pour faire pression en faveur d’une intervention de l’ONU afin de mettre fin à cette immense tragédie.

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