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Côte d’Ivoire : le bilan de la Commission Afrique du Parti de Gauche sur les élections présidentielles

Par Pierre | on décembre 22, 2020 | 0 Comment
ACTUALITE COTE d'IVOIRE

Depuis le début du processus électoral en Côte d’Ivoire. La Commission Afrique du Parti de Gauche a accompagné l’ensemble de la gauche ivoirienne dans sa logique de reconquête du pouvoir d’Etat, via des conférences, des réceptions à l’Assemblée nationale française, ou des recommandations, via, des productions écrites non-exécutoires. Le soutien du parti de Gauche au président Laurent Gbagbo, candidat naturel de la gauche ivoirienne, est donc manifeste et assumé.

Toutefois, le scrutin présidentiel finalement marqué par le rejet de la candidature du président Laurent Gbagbo, voit la réélection du président sortant Alassane Ouattara dès le premier tour, malgré le boycott actif de l’opposition. Le 14 décembre dernier, Ouattara prêtera finalement serment, pour un nouveau mandat, bien que controversé. La stratégie de l’opposition qui consistait à boycotter le scrutin (à l’exception de Kouadio Konan Bertin), puis à annoncer la création d’un Conseil national de transition (CNT), en vue d’établir un rapport de force susceptible d’aboutir à l’organisation de nouvelles élections inclusives, libres et transparentes, semble infructueuse. Le 9 décembre 2020, après un bras de fer qui s’est soldé par de nombreuses pertes en vies humaines, Henri Konan Bédié, annonce la fin du régime de «transition » proclamé à la suite de l’élection, et appelle au « dialogue national ».

Cependant, la Commission Afrique du Parti de Gauche avait, par ses déclarations, interpelé ses alliés ivoiriens sur les deux éventuelles options à choisir pour le scrutin du 31 octobre 2020 : la candidature de substitution à Laurent Gbagbo ou le choix de « l’alternance forcée ».

La candidature de substitution en cas d’empêchement de Laurent Gbagbo :

Le 7 Août 2020, jour de l’annonce officielle de la candidature de Ouattara pour un troisième mandat, la commission Afrique du Parti de Gauche avait préconisé via une déclaration qu’un plan B de désignation d’un candidat de gauche soit rapidement mis en œuvre dans la perspective d’un empêchement du candidat légitime Laurent Gbagbo, en excluant toute idée de boycott du scrutin.

D’abord parce que le boycott n’a jamais été une stratégie efficace dans l’histoire électorale de la Côte d’Ivoire. Pour rappel, en 1995, le FPI de Laurent Gbagbo avait échoué dans sa tentative d’empêcher le scrutin présidentiel, lors du boycott actif du Front républicain (alliance entre le Front populaire de Laurent Gbagbo et le Rassemblement des républicains, qui soutenait la candidature d’Alassane Ouattara face à Bédié), dans lequel, l’opposition avait tenté d’empêcher le déroulement de l’élection. Henri Konan Bédié avait finalement réussi à se faire élire dans une situation similaire. Ainsi, l’expérience d’ancien chef d’Etat d’Henri Konan Bédié, ou d’opposant aguerri de Laurent Gbagbo, ne devrait normalement pas permettre à l’opposition ivoirienne de s’engager dans cette aventure peu prometteuse en octobre 2020.

Ensuite la candidature du président du président Laurent Gbagbo était compromise du fait de son absence sur la liste électorale. Ce qui signifie que le dépôt de sa candidature au siège de la Commission électorale indépendante, serait vraisemblablement une forme de boycott du scrutin. Ainsi, le 31 août 2020, les partisans de Laurent Gbagbo, toujours en Belgique à cette date, ont déposé lundi sa candidature à la présidentielle du 31 octobre. Finalement, le 15 septembre 2020, la candidature du président Laurent Gbagbo est rejetée par le Conseil constitutionnel. Quelques jours plus tard, Henri Konan Bédié et Affi N’guessan, candidat peu influent, de la branche légale du FPI, choisissent de ne pas participer au scrutin, sans pour autant retirer formellement leurs candidatures. Seul Kouadio Konan Bertin, dissident du PDCI se maintient. La seule voie de l’opposition restait la tentative d’une alternance forcée, face à la dictature de Ouattara.

L’échec de la stratégie de l’alternance « forcée » :

La stratégie de l’opposition ivoirienne se résume au mot d’ordre de « désobéissance civile » lancé par Henri Konan Bédié. Seulement, contrairement à l’élection de 2000, l’opposition ivoirienne ne disposait pas de soutiens internationaux, ni de moyens, matériels, humains, voire militaires, pour s’engager dans une telle aventure. Elle comptait surement sur la nostalgie des sursauts nationaux de grande ampleur, et des fanfaronnades parfois puériles d’un Guillaume Soro en exil en France. La Commission Afrique du Parti de Gauche avait maintes fois regretté le mutisme du président Laurent Gbagbo ; il faudra attendre le  29 octobre, pour que le président Laurent Gbagbo sorte de son silence et se prononce finalement sur le contexte politique, lors d’un entretien avec la journaliste Denise Epoté, sur les ondes de TV5 monde. Cette première apparition publique intervient à deux jours d’un scrutin visiblement boycotté par l’opposition.

Sur le terrain, malgré le courage des jeunes manifestants, le rapport de force ne balance pas à la faveur de l’opposition, qui n’arrive finalement pas à empêcher totalement le déroulement du scrutin. Dans l’histoire électorale de la Côte d’Ivoire, les alternances de 2000 et de 2010, ont été acquise grâce au soutien de l’armée. Cette armée ivoirienne, longuement épurée par le régime, lui est restée fidèle.

La stratégie du régime Ouattara vise plutôt à armer d’armes blanches des jeunes délinquants partisans pour faire face aux manifestations de l’opposition. Ce qui déclenche des conflits intercommunautaires, stoppant ainsi la perspective d’un soulèvement populaire, comme récemment à Bonoua, Bongouanou, Dabou, Daoukro, Divo, M’Batto, etc.  Les vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrant un jeune ivoirien décapité, témoignent de la violence des affrontements entre populations.

Cette option de l’opposition peut être considérée comme un échec, dans la mesure où le régime Ouattara continue de gouverner la Côte d’Ivoire, réussissant même à pacifier le pays, en emprisonnant plusieurs opposants et manifestants. Le 7 novembre 2020, Pascal Affi N’Guessan est arrêté. Il est accusé par le procureur de « complot contre l’autorité de l’État », «mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme ». Après quelques semaines de crise post-électorale éphémère, les Ivoiriens dans leur ensemble vaquent quotidiennement à leurs occupations.

Perspectives 2020-2025 :

Au moment de la publication de cette déclaration, nous pouvons constater que le président Alassane Ouattara reste le grand vainqueur de cette énième confrontation entre les trois grandes figures de l’après-Houphouët, car il a réussi à conserver le pouvoir. Pour combien de temps encore ? Il serait difficile de le savoir.

Une chose est certaine, Alassane Ouattara sera âgé de 83 ans en 2025, dans un pays dans lequel la réconciliation nationale n’est plus une réalité. A cette date, une nouvelle génération de jeunes politiciens « de Gauche » sera certainement prête à relever le défi du bien être et de la cohésion sociale, en adoptant une stratégie de conquête de pouvoir plus  efficace,  pour ne pas laisser Ouattara« finir en beauté ».

Le Parti de Gauche continuera à soutenir plus que jamais en cette période d’urgence politique, les forces de gauche ivoiriennes, partis et associations de la société civile, qui s’engageront dans une refondation idéologique de type écosocialiste et faciliteront l’émergence de nouveaux leaders.

Oris Bonhoulou et Pierre Boutry

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