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Côte d’Ivoire : Non aux arrestations arbitraires !

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Nous venons d’apprendre que 26 militant.e.s du Parti des peuples africains (PPACI) ont été condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme, le jeudi 9 mars 2023. Ils sont rendus coupables de<< troubles à l’ordre public>>pour avoir manifesté leur soutien au secrétaire général du parti Damana Adia Médard alias Pickass, au moment où  ce dernier était convoqué par <<une juge d’instruction (…)  à travers la cellule antiterroriste de la Gendarmerie>>. Il était soupçonné d’être impliqué dans l’attaque d’un camp militaire situé dans la commune d’Abobo, par des << mercenaires libériens>>, dans la nuit du 20 au 21  avril 2021, soit 10 jours avant son retour d’exil du Ghana.

Entre-temps le 25 février 2023, de jeunes participants à un rassemblement du PPA-CI ont été arrêtés pour <<avoir arboré des drapeaux russes>> dans les rues d’Abidjan.

Face à cette  vague de répression des militants et responsables du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, il est opportun de soulever la question des entraves à la <<liberté d’expression>>en Côte d’Ivoire, à l’approche des élections locales et de la présidentielle de 2025.

Un harcèlement des opposants ivoiriens : le cas de Damana Pickass.

 Le harcèlement constant de l’opposition ivoirienne est une pratique courante du régime Ouattara, depuis plus d’une décennie. Il consiste à instrumentaliser la justice contre les << voix dissidentes >>de l’opposition, dans le but de les museler, intimider, les exclure du processus électoral, voire créer la psychose au sein de la population.

Déjà en Février 2019, François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty international dénonçait <<l’usage des lois répressives>> par le régime Ouattara<<pour écraser le droit à la  liberté d’expression >>.

Aujourd’hui, le secrétaire général du PPA-CI Damana Pickass est dans le viseur du régime Ouattara.  En effet, le 17 février 2023, la convocation du Secrétaire général du PPA-CI, coïncide avec la grande tournée de mobilisation qu’il a entamée depuis quelques jours , dans la capitale économique.

Pour rappel, Damana Pickass est apprécié par la jeunesse pro-Gbagbo, pour le rôle qu’il a joué lors de la crise post-électorale de 2011 (il avait interrompu la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, dans les locaux de la CEI).

Cependant, le 2 mars 2023, Damana Pickass sera inculpé et placé sous <<contrôle judiciaire>>, mais relâché tandis que 26 militants du PPA-CI présents sur les lieux pour soutenir leur leader, sont injustement  déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

Le Secrétaire général du PPA-CI  désormais sous contrôle judiciaire, reste sous la menace permanente d’une arrestation, sous les yeux d’une jeunesse pro-Gbagbo, que le pouvoir autoritaire de Ouattara cherche à intimider.

Pour une libération immédiate des militants du PPA-CI ! 

 L’emprisonnement des militant.e.s du PPA-CI est inacceptable, surtout dans une période décrispation du climat politique ivoirien, intervenue à la suite de la présidentielle de 2020. De plus, il s’agit d’une condamnation qui ne repose sur aucun principe de légalité juridique.

En effet, selon la défense, le motif de la condamnation (le trouble à l’ordre public) ne << comporte aucun acte probablement répréhensible>> conformément l’article 2 du code pénal ivoirien.

Face à ces violations flagrantes des droits du citoyen en Côte d’Ivoire, nous souhaitons nous joindre à la protestation du PPA-CI et à un appel de soutien et de solidarité, que pourront lancer les organisations de défense des droits de l’homme et autres organisation ivoiriennes, d’une seule voix, à l’opinion publique nationale et internationale, pour appuyer la campagne la libération des militants du PPA-CI.

Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

Oris Bonhoulou et Pierre Boutry

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