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BURKINA FASO : un affront pour la justice burkinabé, Blaise Compaoré aurait dû être arrêté !

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Nous apprenons le retour au Burkina Faso de l’ancien président Blaise Compaoré pour de prétendues « discussions de réconciliation ». Compaoré  condamné par contumace à la prison à vie le 6 avril dernier par la justice burkinabé pour « atteinte à la sûreté de l’État » et complicité dans l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, ce collaborateur zélé de la Françafique extradé en Côte d’Ivoire par l’armée française lors de l’insurrection populaire de 2014, celui qui accueillait et les chefs terroristes djihadistes du Mali, celui qui a, sous la protection de Ouattara, contribué à déstabiliser son propre pays et le Mali.

Nous reprenons ci-après le communiqué du réseau international justice pour Sankara justice pour l’Afrique : https://blogs.mediapart.fr/bruno-jaffre/blog/070722/blaise-compaore-doit-etre-arrete-s-il-rentre-au-burkina

« Le retour de Blaise Compaoré dans son pays était en préparation depuis un moment. Une véritable provocation pour les anciens insurgés qui ont chassé Blaise Compaoré en 2014. Le précédent Président, Roch Marc Christian Kaboré l’avait promis lors de la dernière campagne électorale.

À peine trois mois après la condamnation à la perpétuité de Blaise Compaoré pour l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, le pouvoir issu d’un coup d’État militaire, dont la légitimité apparait fragile, prépare son amnistie. Il affiche ainsi clairement son mépris pour la justice de son pays, suivant en cela Blaise Compaoré qui a refusé de comparaitre lors du procès.

Peu de temps auparavant on apprenait que Djibril Bassolé, condamné à 10 ans de prison pour le putsch de septembre 2015 contre la Transition, menait une intense campagne diplomatique au service de Blaise Compaoré, alors qu’il avait été évacué en France pour raison sanitaire.

Ce pouvoir nous ramène au temps les plus sombres de l’impunité. De nombreux crimes économiques, tortures, et assassinats restent impunis dans le pays ce qui explique largement la déliquescence dans laquelle s’enfonce le Burkina.

La population avait largement exprimé sa sympathie aux militaires lors de leur prise du pouvoir en janvier. Elle espérait qu’ils allaient rapidement engranger des victoires contre les différents groupes armés qui sèment l’insécurité sur une bonne partie du territoire.

Incapable d’inverser la tendance, ce pouvoir apparait plutôt s’engager pour la restauration de l’ordre ancien, du temps de Blaise Compaoré au pouvoir. Faut-il encore rappeler la longue liste des crimes, trafics en tout genre et complicités dans les exactions ou les guerres auxquelles il a participé au Libéria, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, ou en contournant les embargos notamment pour le chef de guerre Jonas Savimbi en Angola.

Face à cette nouvelle forfaiture, nous appelons les forces démocratiques éprises de justice au Burkina et ailleurs dans le monde à protester massivement pour la mettre en échec.

Nous demandons à la justice burkinabè, indépendante du pouvoir politique, d’exécuter sa décision judiciaire en le mettant aux arrêts dès son arrivée sur le sol burkinabé.

Nous exhortons la Cour pénale internationale à engager une procédure contre Blaise Compaoré pour sa complicité active dans les nombreux crimes commis dans les pays voisins qui restent à ce jour impunis.

Puisque sa santé semble le permettre vue l’activité diplomatique qu’il déploie dans différents pays étrangers, nous exigeons que Djibril Bassolé retourne purger sa peine en prison au Burkina ».

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Le Parti de Gauche dénonce ce retour négocié qui met en cause les décisions  de la  justice burkinabé sous couvert d’un simulacre de réconciliation qui ressemble à une restauration de l’ancien régime et à l’absolution des crimes commis.

Pierre Boutry

Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

 

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