Communiqué de la Commission Afrique du Parti de Gauche
Jeudi 17 mai, à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre l’homophobie, Alice Nkom et son collègue tunisien Mounir Baatour ont reçu le prix de la liberté porté par plusieurs associations de défense des LGBTI, des mains de l’ambassadeur de France pour les droits de l’homme, François Croquette, à l’Assemblée nationale à Paris. L’avocate camerounaise Alice Nkom s’attaque depuis plus de dix ans à l’article 347bis, pénalisant l’homosexualité au Cameroun et mène le combat pour une dépénalisation internationale.
Avec sa loi criminalisant l’homosexualité, copie conforme de celle qui figurait dans le code pénal de Vichy, le Cameroun viole sa Constitution et la hiérarchie des normes, puisqu’elle est contraire à la déclaration des droits de l’homme qui est au-dessus des législations nationales. Cette situation est d’autant plus paradoxale dans un pays où l’homosexualité visant à soumettre un subordonné est, semble-t-il, pratique répandue dans la haute administration du pays ; elle ne fait que refléter l’injustice sociale généralisée qui prévaut dans ce pays puisque seuls les « petits » se font arrêter dans les quartiers.
Le Parti de Gauche tient à féliciter Alice Nkom pour l’obtention de ce prix qui récompense son combat pour les droits des homosexuels et réaffirme son soutien au peuple camerounais dans sa lutte pour la liberté et la justice.
Pierre Boutry
