Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche Paris, le 24 septembre 2016
La Cour Constitutionnelle du Gabon, présidée par sa belle-mère, a validé le coup d’Etat électoral d’Ali Bongo. A la confiscation des choix du peuple gabonais, d’ajoute l’humiliation d’annuler 27 procès verbaux dans lesquels le Président Jean Ping arrivait très largement en tête. Ainsi le dictateur se maintient au pouvoir avec seulement 50,49% des voix dont une partie obtenue par divers procédés de fraude.
A ce stade les gabonais demandent que Bongo ne soit pas reconnu comme Président, le gel de ses avoirs, l’interdiction de séjour de Bongo et de son clan en Europe.
Par ailleurs, suite à l’attaque du QG de Jean PING, deux plaintes de franco-gabonais ont été déposées au TGI de Paris pour « arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité ». Ils annoncent une autre plainte aux USA et une demande d’enquête de leur part à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Ces plaintes relaient les nombreux témoignages et rapports faisant état de véritables massacres à travers le pays par les éléments de la Garde Républicaine et les mercenaires à la solde d’Ali BONGO.
Ces exactions se déroulent sous les yeux des militaires français présents sur place, lesquels ne reçoivent aucun ordre d’assistance à personne en danger.
Le Parti de Gauche dénonce la passivité et la responsabilité complice des autorités françaises face à cette situation.
Le Parti de Gauche demande au gouvernement français de prendre ses responsabilités par la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU pour mise sous mandat des forces françaises positionnées dans la région afin de protéger le peuple gabonais.
Le Parti de Gauche soutiendra la résistance du peuple gabonais à la spoliation de ses choix et demandera des comptes à tous les complices de ce coup d’Etat.
Le peuple gabonais mérite de vivre, le peuple gabonais mérite d’être libre !
Pierre Boutry et David Chinaud