MALI : suite aux violences à Sikasso

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Déclaration du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) suite aux violences à Sikasso

Après la proclamation des résultats des élections législatives du 19 avril 2020, les populations maliennes sur l’étendue du territoire se sont mises à les contester.
A Sikasso, Bamako, Kati, les populations se sont opposées fermement de leur bon droit à l’injustice et à l’arbitraire décision de la Cour Constitutionnelle.
Le régime d’IBK comme d’habitude, incapable d’apporter une solution politique à la hauteur de la crise, s’est adonné à son jeu favori : la répression aveugle et barbare contre le droit.

Ainsi les forces de la police, de la gendarmerie de la garde nationale, c’est-à-dire les forces de sécurité et une partie des forces armées aux ordres d’IBK se sont violemment attaquées aux manifestants et aux paisibles populations à coup de gaz lacrymogènes, de matraques, de balles à blanc et de balles réelles causant des blessés graves et la mort hélas !

SADI s’indigne et dénonce cette dérive autoritariste et fasciste du régime d’IBK.
SADI tient pour responsable de ces atrocités, ces arrestations illégales, le Président IBK (issu de l’élection frauduleuse en 2018), son Premier ministre Boubou Cissé, ses ministres en charge de la sécurité et de la défense, les Généraux Salif Traoré et Ibrahim Dahirou Dembélé.

Comment des forces de défense et de sécurité de la République peuvent se comporter ainsi face aux citoyens aux mains nues revendiquant leur droit à l’expression démocratique pour le respect de la loi électorale ?
Comment les forces armées peuvent tirer à balles réelles sur les populations pour sauver un régime aux abois responsable de toutes les crises actuelles et à venir tant qu’il en sera ainsi ?

Il n’y a pas si longtemps ce sont ces mêmes populations qui avaient pris d’assaut les différents médias et la rue pour défendre ces forces armées et de sécurité face à l’irresponsabilité du régime autocratique d’IBK pour les doter de moyens afin qu’elles assurent leur mission de préservation de l’intégrité territoriale et leur protection !
Comment peuvent-elles se retourner contre ses populations avec autant de zèle dans la répression ?

SADI appelle ses forces armées et de sécurité à la retenue par un examen de conscience patriotique. Demain sera trop tard pour tous et chacun répondra de ses actes face à l’implacable jugement de l’Histoire.

SADI soutient les populations dans leurs revendications justes et légitimes, soutient particulièrement les courageuses et laborieuses populations du Kénédougou de Sikasso.

SADI s’incline devant la mémoire de tous ceux qui ont succombé par le fait de la répression barbare au régime d’IBK. SADI leur rend hommage et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

SADI met en garde les jeunes qui se font acheter par les autorités et qui s’attaquent aux actions des manifestants sous la protection de la garde nationale.
Cette attitude du gouvernement et de son chef IBK est la énième à mettre les populations dos à dos, à se haïr et à s’affronter.

Les atrocités en cours dans les régions de Mopti ne suffisent pas pour assouvir le dessein maléfique de IBK, il lui faut enflammer tout le pays.
Devons-nous laisser faire cela en patriotes ? Absolument pas !
Tous ces crimes commis par IBK servent à noyer le poisson du Djoliba sous le pont des Martyrs de mars 1991.

En effet, signant l’incompétence congénitale de son système politique à ramener la paix au Mali, à assurer l’éducation, la formation, la santé pour le peuple ; incapable disons-nous à assumer notre souveraineté, à assurer le pain, l’eau et la liberté à son peuple, IBK lui sert le déluge : Ethnocentrisme criminel, affrontement de toutes les communautés les unes aux autres, l’analphabétisme, l’humiliation.

Il est clair aujourd’hui que toutes ces atrocités sont commises par IBK contre le peuple pour mettre en marche l’agenda de l’impérialisme français dont il est l’émanation : Modifier la constitution, asseoir ainsi des réformes institutionnelles pour instituer le Sénat, consacrer l’accord d’ALGER en l’état, l’accord de défense concocté auprès de la France, assurer la partition du MALI en le livrant aux affairistes nationaux et internationaux.

Il est alors sans conteste que le dictateur autocrate Ibrahim Boubacar Keita et son régime sont l’obstacle majeur à lever pour la paix, la justice et l’équité.

SADI a toujours prôné l’unité jusqu’au lancement du Mouvement Démocratique Populaire et Anti impérialiste contre le système actuel.

SADI est convaincu de la nécessité de l’unité politique des forces patriotiques mais dans la clarté des objectifs au-delà des batailles parlementaires, du contrôle du parlement qui est déjà acquis dans sa majorité à l’agenda d’IBK et d’Emmanuel Macron.

S’unir devient une exigence patriotique un devoir citoyen.

S’unir dans la clarté pour le peuple.

Fait à Bamako, le 12 mai 2020
Pour le Bureau Politique

Le Secrétaire Général
Mohamed AG Akeratane

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