Depuis l’annonce de la candidature de M. Ali Bongo aux élections présidentielles d’août 2016, plusieurs voix de la classe politique dans toutes ses composantes et de la société civile gabonaises se sont levées pour contester ce qui parait pour les uns comme un passage en force présupposé et, pour d’autres comme une imposture de trop du fait de la non clarification du dossier d’état civil de l’actuel Chef d’Etat gabonais qui aurait déjà brigué son premier mandat avec un acte de naissance non conforme aux dispositions réglementaires de son pays. Ali Bongo lui-même l’a reconnu. Les procédures judiciaires actuelles engagées par sa demi-sœur devant les juridictions de Nantes dans une affaire de succession confirment ce malaise. De toute évidence, Ali Bongo a l’obligation de se conformer à la Loi Fondamentale de son pays et rassurer ses compatriotes.
Le Peuple gabonais inquiet de l’avenir du pays invite Ali Bongo depuis plusieurs années à convoquer un dialogue national inclusif et sans tabou pour régler toutes ces crises qui paralysent le pays et inquiètent la communauté internationale en vue d’organiser des élections apaisées et crédibles au Gabon. C’est dans cet élan de contestation qu’un groupe de jeunes a appelé à manifester pour se faire entendre et exiger le respect des dispositions constitutionnelles du pays. En réponse à cette revendication légitime et pacifique de la jeunesse gabonaise, le pouvoir a fait le choix de la répression et l’intimidation. Outre des sévices corporelles infligées à plusieurs d’entre eux, six (6) des leurs ont été arrêté et condamné aux détours d’une parodie de procès. Il s’agit de : Obame Christian, Mapangou Joël, Obame Mvé Aimé-Martial, Ndjougui Axel, Boulingui-Boulingui, Tchibinda Ghislain.
Nous invitons vivement le Chef de l’Etat gabonais à faire le choix de la raison et libérer sans conditions et sans délais les détenus politiques et d’opinion conformément aux obligations internationales relatives au respect des droits de l’homme et aux principes de la démocratie contenu dans les dispositifs réglementaires du Gabon.
Nous demandons aux autorités diplomatiques françaises et européennes à œuvrer pour la libération immédiate de ces jeunes gabonais tout en invitant Ali Bongo à sortir d’une gouvernance par l’épée pour garantir une élection crédible et apaisée.
- Désiré Ename, chargé de communication Réagir tel 0033648860528 E-mail : reagirgabon@gmail.com
- David Chinaud, Commission Afrique du Parti de Gauche, tel +33665231868 E-mail : david.chinaud@laposte.net