MALI : IBK doit partir

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Déclaration du Parti SADI sur la situation sécuritaire au Mali

Le mercredi 1er et jeudi 2 juillet 2020 dans le secteur de BANKASS dans la région de MOPTI, quatre villages dogons ( GOUARI, DJIMDO, PANGA DOUGPOU, DIALAKANDA) ont fait l’objet d’attaques simultanées par des assaillants armés non identifiés. L’attaque a fait au moins 30 morts dont des enfants, femmes et vieillards ainsi que des dégâts matériels importants.

Auparavant, le 14 juin 2020 un convoi militaire de l’armée malienne composé d’une douzaine de véhicules a été également attaqué dans la localité de BOUKI WERE au sud – Est de DIABALY à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne. Le bilan donné par la DIRPA faisait état de 24 morts , 8 rescapés et 4 véhicules sur 12 avec effectif revenus dans le camp de GOMA COURA.

Aussi, un communiqué en date du 6 juin 2020, l’association Tabital Pulaaku Mali a alerté l’opinion publique malienne et internationale sur le massacres de 40 civils froidement abattus dans les cercles de KORO et DOUENTZA par des elements des FAMAS dont deux chefs de villages égorgés. Selon le même communiqué, les victimes étaient de paisibles populations trouvées et tuées dans leurs villages, sur les marchés ou dans les foires et qui n’ont pour seul tort que d’appartenir à une communauté ethnique.

Pour mémoire, les villages d’OGOUSSAGOU et SOBANE DA sont rentrés de façon effroyable dans l’histoire des pires tueries de masse au Mali en 2019 et 2020.
Le samedi 23 mars 2019, des hommes armés habillés en chasseurs traditionnels ont massacré plus 160 personnes à OGOUSSAGOU. Ces criminels ont découpé à coup machette et éventré des femmes même enceintes. Enfants et personnes âgées n’ont pas été épargnés ainsi plus d’une centaine de cases et greniers furent incendiés . Les images de ce jour macabre furent insoutenables pour le peuple malien et l’opinion publique internationale à travers des corps calcinés, enchevêtrés, des cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants au milieu de cases incendiées.

Comme si cela ne suffisait pas, on assista à OGOUSAGOU version 2 le 14 février 2020 à la répétition de l’horreur par le massacre de 35 personnes, toutes, sont membres de la communauté peule. Selon le rapport de l’ONU 136 habitations furent incendiées ainsi que des greniers et hangars.

Neuf mois plus tôt, dans le village SOBANE DA, situé dans la commune rurale de SANGHA, dans la région de MOPTI, 95 personnes de la communauté dogon furent exécutées de façon barbare par une quarantaine d’hommes lourdement armés qui ont encerclé le hameau avant de lancer l’assaut sanglant.

On se souvient des massacres de KOULONGO, NATANKA, KOBAKA, KOUMAGA, TIGUILA, YANGASSADIOU, TEGROU, PETAKA, BODEL, SAGARAMENTRA, SABERE… La liste est très longue et rime avec l’horreur, le désespoir pour tout un peuple.

Quant aux militaires maliens tués sur le théâtre d’opération, aucune amélioration n’est constatée. Depuis les tueries d’Aguelhoc, d’autres localités sont devenues tristement célèbres comme DIOURA (23 morts), SOKOLO ‘20 morts), DIABALY(9 morts), GOMA KOURA (17 morts) BOULKESSY et MODORO (53 morts) IN DELIMANE (50 morts)…
Ces attaques barbares contre les populations civiles et contre les elements de l’armée malienne, eux mêmes pointés du doigt, viennent s’ajouter à la scène de terreur en cours dans le centre et le nord du Mali depuis 2012.

A toutes ces tueries s’ajoutent les prises d’otages dont les plus marquants restent celles du juge SOUNGALO SAMAKE mort en détention et de SOUMAILA CISSE toujours dans les mains des ravisseurs.

Aussi il convient de mentionner la situation dramatique des réfugiés maliens à l’intérieur et à l‘extérieur du Mali. Ils sont peuls, touaregs ou arabes, certains ont fui les violences des groupes jihadistes et d’autres de l’armée régulière. Depuis 2012, ce sont plus de 60.000 refugiés qui ont élu domicile dans le camp de MBERA en Mauritanie, 55.000 au NIGER ( les 2 camps furent visités par le président du parti SADI Dr OUMAR MARIKO en2016). Quant au Burkina Faso, il accueille plus 25.000 réfugiés maliens.

Nous ne pouvons éluder la situation de ces populations maliennes fuyant les conflits inter communautaires et les groupes armés pour se réfugier dans la périphérie de la capitale BAMAKO. Ces réfugiés qui vivent déjà un véritable calvaire entre insalubrité des camps, pauvreté, traumatisme dû à la perte de leurs proches et de leurs terres, ont eu à faire face à un incendie pour ceux de Faladié.

D’autres problèmes non des moindres comme la crise scolaire, le fiasco des législatives, les conflits liés à l’esclavage dans la région de Kayes et au nord du Mali, les scandales financiers ( surfacturation des équipements de l’armée malienne, dossier des avions et blindés en carton, dons japonais…), l’affaire du journaliste BIRAMA TOURE disparu depuis 4 ans sont autant de préoccupations que les maliens attendent des réponses en vain.

Kidal, Tombouctou, Gao, Mopti, et une partie de Ségou et Koulikoro échappent au contrôle du pouvoir central.

Aujourd’hui, la crise multidimensionnelle ( sécuritaire, politique, territoriale, sociale, morale, économique) à laquelle depuis plusieurs années ne peut être résolu par le président IBRAHIM BOUBACAR KEITA et son régime. Au contraire elle s’empire et a atteint un point de non retour.

Toutes les fausses solutions et recettes de la communauté internationale et du gouvernement d’IBK ont échoué de façon lamentable.

Devant la gravité de la situation exacerbée par les résultats scandaleux des élections législatives d’avril et mai 2020, le Parti SADI reste cohérent et fidèle à son idéal d’un Mali nouveau et uni :
– condamne tous les massacres survenus et présente ses condoléances aux familles endeuillées
– réitère le départ des forces étrangères du territoire de la république du Mali
– demande la démission du président IBRAHIM BOUBACAR KEITA et de son régime
– soutient le Mouvement démocratique et populaire MDP dans son combat au sein du M5 RFP

Fait à BAMAKO, le 6 juin 2020
Le bureau politique

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