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BURUNDI : quand un régime barbare détruit l’habitat

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Déclaration du CNDD suite aux opérations de destructions de maisons sur l’ensemble du territoire burundais.

Depuis le mois de juin 2021, le gouvernement burundais s’est arrogé le droit de s’adonner à des destructions massives et systématique des maisons  situées le long des routes nationales reliant les provinces du pays,les boulevards,  les avenues, les rues et ruelles des quartiers grandes villes et des chefs lieux de provinces et des communes.

Toutes les opérations sont supervisées par le gigantesque  ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement, dirigé par Gervais Ndirakobuca qui entend combattre les constructions anarchiques observées dans les différente s villes du pays.

  1. Le CNDD, comme l’ensemble de toute la population burundaise, a été terriblement choqué par le caractère brutal, inhumain, de ces opérations de destructions faites par des groupes des imbonerakure qui, au delà des instructions données, se sont adonnées à des régalements de compte politico-économiques en détruisant même des maisons qui ne devaient l’être. Ces barbaries sont nourries par des discours irresponsables des hommes politiques, qui hypocritement, se disent scandalisés par les excès de zèle de ces destructeurs. Le cas de Kumugoboka est éloquent.
  2. Ces opérations de démolition ont touché une grande partie d’une population fortement éprouvée par la misère, et spécialement une grande frange de la jeunesse, faite de diplômés chômeurs, d’étudiants, de commerçants qui s’étaient improvisés dans le commerce pour leur survie. Beaucoup de familles burundaises sont aujourd’hui plongée dans une totale désolation. Elles ont assisté impuissant à un spectacle inédit de destruction de leurs maisons sans qu’aucun avertissement ne leur ait été donné pour s’ajuster et déménager leur bien paisiblement et dans la dignité.
  3. Tout en comprenant certains des mobiles ayant conduit le gouvernement à prendre certaines de ces décisions, le CNDD dénonce l’improvisation, la brutalité et antihumanisme de ces opérations qui ont compromis l’avenir des centaines de milliers de familles burundaises. Le CNDD considère que le gouvernement porte l’entière responsabilité des constructions anarchiques observées dans les capitales économiques et politiques, de même que dans les chefs-lieu des provinces et communes, sans oublier le long des routes nationales. Toutes ces constructions dites ‘’anarchiques’’ ont été construites au vue et au su des dirigeants tant locaux que nationaux.  Ils ont gardé un silence complice et doivent par conséquent en répondre.
  4. Le CNDD estime donc que le gouvernement a gravement péché par omission pour avoir été incapable de prévenir et d’interdire ces constructions, alors que le pouvoir, du sommet à la base, a été régulièrement présent durant tous les régimes qui se sont succédés, et plus particulièrement celui de l’actuel parti au pouvoir qui fait la pluie et le beau temps dans tous les coins et les recoins du Burundi durant ses plus de 15 ans de règne sans partage.  Les autorités qui ne se sont pas acquittés de leurs devoirs et responsabilité doivent en répondre en premier lieu.
  5. Le CNDD exige l’arrêt immédiat des ces démolitions. Il estime qu’un minimum d’une année aurait dû être accordée aux personnes ayant construits illégalement. Comme le mal est déjà fait, et fait dans une grande précipitation, et que tout le monde a été pris de court par la force de frappe, le CNDD exige du gouvernement le dédommagement des familles dont leurs maisons ont été démolies et injustement chassées de leurs biens.
  6. Le CNDD demande à la population de prendre conscience de la véritable nature du régime du en place qui se réclame ‘’ Leta mvyeyi, leta Nkozi’’  tout en vandalisant les biens et les propriété des citoyens de leurs biens et propriété. Le fait que quelques constructions appartenant aux digitaires du régime ont été aussi détruites ne doivent pas servir de prétexte pour ne pas réclamer.  Dans la réalité, ceux-là ne sont pas  économiquement frappées. Il demande à la population de rester vigilant, de se serrer les coudes et constituer un front de refus, porteur d’un flambeau de réclamation et sanction quand l’heure des urnes sonnera.

Pour le CNDD

Léonard NYANGOMA

 

 

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