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MALI : le complot électoral contre Oumar Mariko

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Le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), Oumar Mariko, qui détient le record en termes d’interpellations de l’Exécutif à l’Assemblée nationale, a perdu les législatives dans sa circonscription électorale de Kolondiéba (région de Sikasso) contre le candidat du parti présidentiel.

Combattant infatigable du Mali et des pauvres, Oumar Mariko, l’un des tombeurs du régime dictatorial du Général Moussa Traoré, a toujours été opposé aux différents régimes qui se sont succédé au Mali depuis l’avènement de la démocratie et il a toujours dénoncé la mauvaise gestion et la corruption. Et c’est bien cela qui dérange le pouvoir en place. Elu député de Kolondiéba en 2007 jusqu’en 2012, Oumar Mariko a été réélu en 2013. Très engagé pour la défense des cultivateurs, Oumar Mariko a interpellé beaucoup de ministres de l’agriculture. En guise d’exemple, en 2007, il a interpellé le ministre en charge de l’Office du Niger concernant les milliers d’hectares que les Libyens avaient achetés à l’Office. En raison de cet achat, beaucoup de cultivateurs ont été contraints de laisser leurs terres sous la pression gouvernementale. Oumar Mariko est également intervenu dans l’affaire des 1000 tonnes d’engrais frelatés. Les problèmes de la filière coton (Huicoma et CMDT) ont été aussi soumis au gouvernement en date du 9 décembre 2009 par Oumar Mariko. Sans oublier l’interpellation de feu Sada Samaké, alors ministre de la Sécurité et de la Protection civile, par rapport à la confection des cartes d’identité et des passeports. La liste n’est pas exhaustive.

Devenu l’homme à abattre, Oumar Mariko faisait donc face au duo RPM-URD (RPM parti du président IBK en alliance avec l’URD principal parti d’opposition de Soumaïla Cissé) deux partis néo-libéraux et bien en ligne avec les intérêts du gouvernement français. Rappelons que le chef de file de l’opposition a un statut lui permettant de toucher 500 millions de francs CFA de fonds publics pour contredire la politique de la majorité ! Ce qui ne l’empêche pas de faire alliance avec elle ! Dans 20 autres localités, ces deux partis issus de l’Adema le parti qui a dirigé le Mali de 1992 à nos jours et qui a mis le pays à terre, se sont mis ensemble pour conquérir ensemble des dizaines de sièges de députés en violation flagrante de l’esprit du code électoral et de l’éthique démocratique.

N’est-il pas étonnant que le parti au pouvoir et le parti chef de file officiel de l’opposition fasse alliance si ce n’est pour abattre Oumar Mariko ?

Oumar Mariko faisait donc face à deux candidats du système qui ont de gros moyens. A Kolondiéba, tout a été mis en œuvre pour faire perdre le défenseur des pauvres. Beaucoup d’électeurs ont accepté de prendre de l’argent pour voter contre Oumar Mariko. Son adversaire Sidiky N’fa Konate, ancien ministre de la communication et ancien directeur de l’ORTM (Office de radio et télévision du Mali) est cité dans un détournement de plus 4 milliards de francs CFA (montant total des irrégularités financières relevé par le bureau du vérificateur général à l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM) sur une période de trois ans sous la gestion de l’ancien Directeur général, Sidiki N’fa Konaté). Il aurait arrosé les populations d’argent en passant dans les mosquées, chez les chefs de villages et toutes les associations féminines ayant un récépissé. Malgré cela, le candidat du parti SADI a contraint les candidats du système à un second round dont les résultats sont : l’alliance RPM-URD qui arrive en tête avec 29.445 voix, soit 57,02%, contre 22.192 voix, soit 42,58%. Ce qui fait une différence de 7253 voix.

Des slogans ethnocentriques haineux jamais prononcés dans cette partie du Mali ont été entendus de la part des candidats du pouvoir au cours des élections et des méthodes peu respectueuses du vote des citoyens observées. Le tout est couronné par le rejet des recours déposés par le parti SADI auprès de la cour constitutionnelle au service du clan présidentiel.

N’est il pas étonnant de constater cette débauche de moyens pour écarter « à tout prix » un vrai opposant politique au pouvoir corrompu d’IBK si ce n’est pour répondre aux souhaits de son grand protecteur qui aurait peu apprécié les prises de position d’Oumar Mariko contre la présence militaire française et son soutien aux manifestations de ras-le-bol du peuple malien face à une politique qui ne résout rien et ne fait qu’enfoncer davantage le pays dans la guerre et la misère ?

Le Parti de Gauche dénonce le complot anti-démocratique dont a été victime notre ami le combattant pour la paix et le socialisme Oumar Mariko.

Force et succès au SADI dans sa résistance au néo-colonialisme et son combat pour l’émancipation et la souveraineté du Mali !

Pierre Boutry
Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

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